Lors d’une conférence de presse tenue jeudi 26 décembre à Tunis, Fathi Bachagha, le ministre libyen de l’Intérieur du gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj, a averti que si l’offensive lancée le 12 décembre par le maréchal Khalifa Haftar contre Tripoli «aboutissait à la chute de la capitale libyenne», ceci entrainerait inéluctablement «la chute d’Alger et de Tunis».
«Si Tripoli tombe, Tunis et Alger tomberont à leur tour», a-t-il déclaré, selon le quotidien Tunisie. «Il s’agit d’une tentative de semer l’anarchie dans la région et de faire main basse sur l’Afrique du Nord», a-t-il mis en garde.
«Nous serons dans une même alliance de manière à servir nos peuples et notre stabilité et à construire une coopération économique sur la base de la coopération politique et sécuritaire», a-t-il insisté.
Prolifération des organisations terroristes dans la région
La défaite des organisations terroristes en Syrie et en Irak a conduit des centaines de combattants à se redéployer dans les régions du Maghreb et du Sahel.
Pour le ministre libyen, cette situation qui met en danger tous les pays de la région nécessite une coopération stratégique agressive pour faire face au danger terroriste. Par ailleurs, il a regretté «l’exploitation par certaines parties de cette situation pour justifier leurs tentatives désespérées d’accéder au pouvoir par le langage de la force».
Le Président algérien a réuni le Haut conseil de sécurité
Le HCS «a examiné la situation dans la région, notamment au niveau des frontières avec la Libye et le Mali», souligne la même source, précisant que la réunion présidée par M.Tebboune «a décidé d'une batterie de mesures à prendre pour la protection de nos frontières et de notre territoire national et la redynamisation du rôle de l'Algérie au plan international, particulièrement en ce qui concerne ces deux dossiers, et de manière générale dans le Sahel, la région saharienne et l'Afrique».
Le Président algérien a décidé de réunir le HCS de manière périodique et chaque fois que nécessaire.
Le GNA a demandé l’aide de la Turquie
«C’est vrai. Le bureau du GNA a confirmé avoir officiellement demandé un soutien - militaire, aérien, maritime et terrestre - aux autorités turques», a indiqué M.Dengov.
Auparavant, le Président turc avait déclaré qu’il allait soumettre au Parlement une demande de recours aux forces armées en Libye. «Si la Turquie est invitée, nous accepterons l'invitation», avait-il lancé lors d'une visite en Tunisie.