La Russie a grandement devancé les États-Unis en matière de livraison de gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’Europe, a déclaré le ministre russe de l’Énergie, Alexandre Novak.
«Notre part constitue 20% […] celle des Américains est de 13%», a-t-il indiqué dans une interview à la chaîne de télévision RBC.
Dans ce contexte, il a rappelé qu’il y a à peine deux ou trois ans, Moscou ne vendait pratiquement pas de GNL.
«Grâce à la mise en œuvre de nouveaux projets, nos livraisons atteignent presque 12, voire 13 millions de tonnes», a-t-il précisé.
Dans ce contexte, il a souligné que la Russie était prête à tenir tête à Washington dans ce domaine.
«Nous possédons des avantages concurrentiels, une énorme base de ressources et des infrastructures développées de livraison du gaz aux consommateurs», a-t-il déclaré à RBC.
Début octobre, Alexandre Novak avait évoqué «la bâton gazier» que Washington brandit face à l’Europe. Selon lui, les États-Unis contraignent les pays européens à construire des terminaux pour leur GNL, menaçant dans le cas contraire de frapper de taxes les voitures européennes.
Sanctions contre Nord Stream 2
Dans le cadre de l’adoption du budget défense pour l'année fiscale 2020, le Congrès américain a voté le 17 décembre des sanctions contre le gazoduc russe Nord Stream 2 que Washington accuse d’amplifier l'influence de la Russie en Europe, mais que ses promoteurs estiment stratégique pour approvisionner cette dernière.
Le budget défense américain a été voté au niveau de 738 milliards de dollars, soit plus de 660 milliards d’euros. Il prévoit d’introduire des sanctions contre le gazoduc, de financer des mesures de «résistance à la Russie» dans différents domaines, ainsi que d’accorder une aide de 300 millions de dollars, soit environ 270 millions d’euros, à l’Ukraine.