En 2020, les scientifiques chinois devraient mettre en exploitation un nouveau réacteur expérimental de fusion nucléaire HL-2M dans le cadre du projet EAST, rapportait Newsweek le 17 décembre, indiquant que ses processus sont similaires à ceux qui se déroulent au cœur du Soleil. Selon le directeur du Southwestern Institute of Physics, Duan Xuzhu, ce réacteur pourra chauffer le plasma à des températures supérieures à 200 millions de degrés Celsius, soit 13 fois plus que la chaleur du véritable Soleil.
L'installation chinoise HL-2M dépassera en quelque sorte les installations déjà existantes, mais il ne s’agit toutefois là d’aucune percée dans ce domaine, a estimé le professeur Gueorgui Tikhomirov, directeur adjoint de l'Institut de physique nucléaire et de technologies de l'Université nationale de recherche nucléaire MEPhI (Institut d'ingénierie physique de Moscou), docteur ès sciences mathématiques et physiques.
«Très probablement, ils [les Chinois, ndlr] créeront une sorte de petite installation compacte, où ils pourront atteindre de bons paramètres sur le plasma. Néanmoins, cela ne marquera aucune percée dans le secteur de l'énergie», a déclaré le spécialiste.
S’agit-il d’une percée dans le secteur de l’énergie?
Et d’ajouter que le plus grand réacteur thermonucléaire au monde, connu sous le nom d'ITER, était en cours de construction en France, et que la Russie participait également à sa création.
Selon M.Tikhomirov, le réacteur que développe la Chine ne pourra guère dépasser le réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER), projet dont l'aboutissement est prévu pour 2025.
Par ailleurs, l'expert a rappelé qu'aujourd'hui, en Russie, la recherche sur la fusion évoluait tous azimuts.
Selon la Chine, son programme HL-2M vise à se servir de la fusion nucléaire comme d’une nouvelle énergie propre et illimitée.