Philippe aux grévistes: «Je ne crois pas que les Français accepteraient que certains puissent les priver» de Noël

© AP Photo / Thibault CamusÉdouard Philippe
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«Que chacun prenne ses responsabilités»: le Premier ministre Édouard Philippe a prévenu les grévistes opposés à la réforme des retraites que les Français risquent de ne pas «accepter» d'être «privés» des fêtes de Noël, informe l’AFP, se référant à un entretien accordé par le chef du gouvernement au Parisien.

«Je vois bien que tout le monde voit arriver Noël avec inquiétudes. Noël, c'est un moment important. Mais il faudra que chacun prenne ses responsabilités. Je ne crois pas que les Français accepteraient que certains puissent les priver de ce moment», a déclaré le chef du gouvernement Édouard Philippe, après 10 jours d'un mouvement perturbant fortement les transports.

«Je ne dirais pas que tout le pays est en grève. Ce n'est pas un blocage total, mais c'est pénible. Le droit de grève existe, mais cet impact sur des millions de Franciliens, notamment, c'est aussi ce qui est recherché par certaines organisations syndicales», poursuit-il.

Quant aux entreprises pénalisées, «nous réfléchissons à [...] des mesures de lissages pour le paiement de leurs cotisations sociales, afin qu'[elles, ndlr] arrivent à passer le cap», comme au moment de la crise des Gilets jaunes, ajoute M.Philippe.

Face au besoin d'un simulateur pour permettre à chacun de mesurer les effets de la réforme, le locataire de Matignon affirme qu'«on est en train de le construire, ce n'est pas facile», car «il faut que toutes les hypothèses, toutes les données soient stabilisées».

Le Premier ministre Édouard Philippe, le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye et la porte-parole du gouvernement Sibeth NDiaye. - Sputnik Afrique
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Il a demandé avant mercredi aux équipes du haut-commissaire aux Retraites Jean-Paul Delevoye un «maximum de cas types», par exemple sur le cas d'un professeur de 50 ans avec trois enfants. Et le simulateur «complet» devra être prêt «courant 2020, de préférence début 2020».

Pourquoi ne pas faire passer la réforme par points par référendum? «Juridiquement, ce n'est pas du tout impossible» mais «les députés ont été élus pour faire ce qui a été promis» et «je pense donc qu'un examen par le parlement est indispensable», a répondu le Premier ministre.

Il ne se «pose pas» la question d'une éventuelle démission en cas d'échec de cette réforme: «Sinon, on ne fait plus rien. Cette réforme, j'y crois. Je suis déterminé. C'est pour cela que je suis calme».

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