Un membre du GIGN explique comment son équipe a mis fin à un braquage chez McDo

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Malchance absolue: des malfrats ont tenté de braquer un fast-food alors que des membres du GIGN y déjeunaient. L’un des super-gendarmes a raconté l’histoire.

L’affaire avait fait les choux gras de la presse et fait rire bien des lecteurs en juin 2016. Deux braqueurs revêtus de foulards, s’attaquant à un Mc Donald’s à Ecole-Valentin (non loin de Besançon) étaient tombés nez à nez avec une équipe du GIGN en civil, qui avait une opération domiciliaire prévue dans le secteur le lendemain.

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Trois ans après, «Ludo», membre de la force intervention de l’unité d’élite et l’un des gendarmes présents ce jour-là, a raconté cette histoire rocambolesque dans le 400e numéro du magazine Raids, paru il y a quelques semaines:

«On va manger dans ce fast-food, quand deux gars rentrent et tirent en l’air au calibre 12, à moins d’un mètre de la table où quatre camarades du GIGN sont assis! On se baisse, mais un peu moins que les autres, on sort tous les armes et, sans se parler, on passe en intervention immédiate s’ils cherchent à s’en prendre aux clients.»

Heureusement, les braqueurs n’en veulent qu’à la caisse. Les super-gendarmes décident donc d’attendre qu’ils ressortent pour éviter toute victime collatérale. Une fois leur méfait accompli, les deux malfrats s’apprêtent à quitter les lieux quand ils entendent les gendarmes leur crier: «gendarmerie, lâche ton arme!». Ils tentent alors de fuir.

«Le premier est rapidement maîtrisé, mais le second est armé et nous menace plusieurs fois. Un camarade fait feu à une quarantaine de mètres, mais ne le touche pas. Le gars reprend sa course. Il se tourne à nouveau, on est à 25 mètres, on est deux à faire feu avec nos Glock 19, ceux qu’on prend pour les missions de Police judiciaire. L’idée n’est pas de l’abattre: j’ai le temps de mettre un genou au sol et de prendre une visée rapide. Je le touche. On lui a prodigué les premiers soins.»

Rapidement opéré dans la nuit, sa vie est hors de danger. Par contre, le procès ouvert en juillet 2018, les a vus condamnés à huit ans d’emprisonnement pour l’un et cinq pour l’autre. Ils n’avaient volé que 2.211,84€ dans les caisses, mais étaient multirécidivistes: l’un des deux avait déjà été condamné à 22 reprises.

Ainsi avaient-ils l’habitude des procès. Des interventions du GIGN, sans doute un peu moins.

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