Les bijoux pourraient être considérés comme la proie préférée des voleurs qui s’attaquent même aux objets exposés dans les lieux saints et les musées. Le récent vol de parures du célèbre musée allemand Grünes Gewölbe en est la preuve et il n’a pas été le premier ni le dernier. Voilà une liste de cambriolages dans les musées qui ont attiré l'attention du public ces dernières années.
Parures de diamants et rubis
Le 25 novembre 2019, au petit matin, des braqueurs ont coupé l’électricité au célèbre musée dit Grünes Gewölbe («Voûte verte») de Dresde qui se trouve dans l’ancienne aile ouest du château de la Résidence de Saxe.
Après avoir ainsi débranché l’éclairage public et les alarmes, ils ont pénétré dans l’enceinte par une fenêtre, découpant un grillage métallique. Ils ont cassé des présentoirs à bijoux à la hache avant de disparaître avec des parures de diamants et rubis du XVIIIe siècle. Leur opération de cambriolage n'aurait duré que quelques minutes.
La valeur de leur butin serait égale à un milliard d’euros. Les joyaux provenaient de la collection fondée par le prince-électeur de Saxe Frédéric Auguste II, dit Auguste le Fort.
Les bijoux n’étaient pas assurés, d’après la directrice du musée Marion Ackermann, citée par la chaîne CNN.
Médailles de l’époque de la RDA
Le 1er décembre, quelques jours après la disparition criminelle des bijoux anciens à Dresde, un employé du musée berlinois de la Stasi, consacré à l’histoire de la police politique de l’ex-RDA, a découvert des vitrines brisées dans les salles d’exposition.
Selon la police, les malfrats, qui seraient au nombre de quatre, se sont introduits par une fenêtre du musée et «ont brisé plusieurs vitrines et volé des médailles et des bijoux».
Couronnes royales
Le 31 juillet 2018, deux inconnus se sont introduits dans la cathédrale de Strängnäs, à une centaine de kilomètres à l'ouest de la capitale suédoise Stockholm, pour y voler des précieuses reliques du XVIIe siècle appartenant à la famille royale.
Parmi les objets volés il y avait des couronnes et un orbe (un globe surmonté d'une croix) provenant des ornements funéraires de Charles IX, qui a régné sur la Suède et la Finlande de 1604 à 1611, et de son épouse la reine Christine.
Joyaux des Moghols
En janvier 2018, des voleurs ont visité l’exposition Trésors des Moghols et des Maharadjas au palais ducal de Venise.
Ils sont repartis avec une paire de boucles d'oreilles estimée à près de 900.000 euros, et une broche qui vaudrait 1,8 million d'euros, d’après les médias.
Selon la police italienne, les voleurs ont retardé le déclenchement du système d’alarme de la vitrine blindée qui abritait les bijoux appartenant à la famille régnante qatarie. Ils se sont ensuite mêlés aux visiteurs du palais et ont pris la fuite.
Réplique en or de la navette lunaire
En juillet 2017, des malfaiteurs ont dérobé une réplique en or du module lunaire offerte à Neil Armstrong après son expédition spatiale, qui était exposée au Neil Armstrong Air and Space Museum dans la ville américaine de Wapakoneta, dans l'Ohio.
Il s’agissait d’un objet très rare. Selon la police, chacun des trois membres de l’expédition lunaire en a reçu une à Paris, en 1969, peu de temps après leur retour.
Couronne de la Vierge
Dans la nuit du 12 au 13 mai 2017, une couronne de la Vierge d'une valeur d'un million d'euros couverte d'environ 1.800 pierres précieuses a été volée au musée d'art religieux de Fourvière, à Lyon, avec un anneau et un calice.
La couronne avait été réalisée en 1899 grâce au don de pierres précieuses et de perles de familles de Lyon.
Diadème en or et platine
En mai 2017, les médias ont annoncé qu’un diadème en or et platine et orné de 367 diamants d’une valeur de 1,2 million d’euros avait été volé dans la salle du trône du château de Karlsruhe, en Allemagne.
Le diadème avait été créé au début du XXe siècle pour Hilda de Nassau, grande-duchesse de Bade.
Les employés du musée ont mis du temps pour s'apercevoir de la disparition de cet objet précieux. Ils ne se sont adressés à la police que le 29 avril.
Pièce d’or de 100 kg
En mars 2017, une pièce d'or pur de 53 cm de diamètre à l'effigie de la reine Élisabeth II, frappée par la Monnaie royale canadienne en 2007, a été dérobée au Bode-Museum qui se trouve en plein centre de la capitale allemande.
Les voleurs se sont introduits dans le musée par une fenêtre pour emporter la pièce commémorative de 100 kg surnommée «Big Maple leaf», littéralement «grande feuille d'érable», et inscrite au Livre Guinness des records.
La valeur nominale de la pièce est estimée à un million de dollars canadiens (682.000 euros), mais selon la presse allemande, son prix réel pourrait être beaucoup plus important.
Artéfacts mayas et aztèques
140 pièces précolombiennes, d’une valeur estimée à quelque 20 millions de dollars, ont été volées la nuit de Noël 1985 dans le musée d'Anthropologie situé en bordure du parc de Chapultepec, dans l'ouest de Mexico.
Des inconnus se sont introduits par un soupirail profitant de l'inattention des huit gardiens qui réveillonnaient au lieu de surveiller le musée. Ils ont emporté entre autres un masque en mosaïque de jade aux yeux de nacre et d'obsidienne découvert sur le site maya de Palenque (sud-est du Mexique), ainsi qu’un vase en obsidienne en forme de singe, l'une des œuvres majeures de la plastique aztèque (1250-1500 après J.-C.), selon les médias. Le vol n'avait été découvert que le 25 décembre par l'équipe de relève.
En 1989, le ministère de la Justice mexicain a annoncé que 133 des 140 objets volés avaient été retrouvés dans une villa du quartier résidentiel de Satelite, dans la banlieue nord-ouest de Mexico.