Les régalia ou d’autres symboles du pouvoir, ces objets de grande valeur, attirent assez souvent les voleurs bien que ces chefs-d’œuvre de joaillerie soient trop célèbres pour être revendus. Sputnik rappelle les vols de symboles du pouvoir qui ont marqué ces dernières années.
Les couronnes du roi Charles IX et de la reine Christine
En Suède, des inconnus ont substitué le 31 juillet les couronnes du roi Charles IX (1550-1611) et de la reine Christine et un orbe (un globe surmonté d'une croix) du XVIIe siècle. Ces régalia, considérés comme des trésors nationaux, étaient exposés dans la cathédrale luthérienne de Strängnäs, à l’ouest de Stockholm. Cet édifice de style gothique, située au bord du lac Mälaren, renferme cinq sépultures royales dont la plus importante est celle de Charles IX, fils du célèbre roi Gustav Vasa.
This is the two royal crowns of King Karl IX and Queen Kristina, as well as the royal orb, that was stolen from Strängnäs Cathedral on Tuesday afternoon. pic.twitter.com/arrXXGj8Wr
— Oskar Aanmoen 🇳🇴 (@OAanmoen) 31 juillet 2018
La couronne en or de Charles IX est rehaussée de pierres précieuses, d'argent et de perles rares. Elle avait été posée sur la tête du roi Charles IX lors de ses obsèques en 1611. La couronne funéraire de la reine Christine, seconde épouse de Charles IX décédée en 1625, est plus petite, mais est aussi en or. Les voleurs sont aussi repartis avec une croix et un orbe.
Blir så förbannad!😠Vilka jävla kräk till tjuvar!
— 🇸🇪 Sverige Först! 🇸🇪 Sweden First! 🇸🇪 (@KettilsMead) 31 juillet 2018
"Delar av Karl IX:s och Kristina den äldres begravningsregalier från 1611.
Det är de båda kronorna längs upp till vänster och längst upp till höger samt riksäpplet i mitten på bilden."
https://t.co/bTZe6qpSBN pic.twitter.com/i5HiFjpbYg
Mercredi, le journal suédois Expressen a annoncé que selon la police, des objets liés avec ce cambriolage avaient été retrouvés, supposant qu’il pourrait être question de régalia eux-mêmes.
Toutefois, la police ne confirme pas cette information.
La couronne du roi Jean III
D’après un témoignage anonyme, ces objets ont été retrouvés dans des sacs-poubelles déposés au bord d'une autoroute.
Les insignes royaux du roi Otumfuo Osei Tutu II
Otumfuo Osei Tutu II, officieusement roi des Ashantis au Ghana, s’est vu dérober des insignes de sa fonction et des objets précieux dans le hall du Radisson Blu Hôtel Plaza d’Oslo, en Norvège, en octobre 2012. Et les conséquences de ce vol auraient pu être très sérieuses, en raison de la valeur symbolique de ces objets, des marques de dignité sacrée.
Nana Yeboah Obiri, un expert en affaires traditionnelles, a estimé sur les ondes de la radio Joy FM que le Roi pourrait être frappé de sanction ou même destitué s’il rentrait dans son royaume sans les insignes royaux, précise le site Koaci.com. Et d'ajouter que les ancêtres pourraient demander des comptes à celui qui avait égaré les insignes du royaume.
Le maillet de commandement du parlement nigérian
Une session plénière du Sénat nigérian a été interrompue en avril 2018 peu après son ouverture. Des personnes armées ont fait irruption dans la salle et se sont emparés des symboles du Sénat, dont le maillet du commandement. Sans ce bâton métallique d’un mètre de long tenu par le président du Sénat à son arrivée et à son départ de la chambre, l’assemblée ne peut être réunie.
Les assaillants, qui ont brutalisé les agents de sécurité, sont ensuite repartis à bord d’un pick-up 4x4, d’après le site AfricaNews.
Les sénateurs ont dû remplacer ce bâton de cérémonie par une copie pour poursuivre leur séance. Heureusement, la police a aussitôt retrouvé l’original. Les forces de l’ordre ont mené des raids massifs, des missions de patrouille et ont collecté des informations. Ces activités intenses ont poussé les malfaiteurs à se débarrasser du maillet qui a ensuite été retrouvé «sous un pont à l’entrée de la ville», d’après des médias africains.
La couronne de la vierge de Fourvière
En mai 2017, une bande de cambrioleurs s’est introduite dans le Musée d'art religieux de Fourvière, à Lyon, pour en dérober une couronne rehaussée de 1.791 pierres précieuses, l’une des pièces maîtresses, d’après le journal LyonCapitale.
Et pourtant, cet objet précieux, dont les ornements ont été donnés par des familles lyonnaises en 1899, n’est pas un butin facile à revendre, même en pièces détachées, a noté le musée.
En août 2016, chacune de ses pierres précieuses et de ses perles avait été soigneusement répertoriée par l'Unité de formation et de recherche des sciences et technologies de l'université Lyon-I, précisait à l’époque le journal La Croix.
Le mystère du pain d’or disparu du Président ukrainien
En mars 2015, des médias ont annoncé la disparition du pain d’or, un objet décoratif en or ayant la forme d'un pain, qui aurait appartenu à l’ex-Président ukrainien Viktor Ianoukovitch. Le pain d’or lui aurait été offert à l’occasion de son 63e anniversaire par un homme d’affaires, notent des médias.
Золотой батон,того тютю. pic.twitter.com/7O0ET2VD6Y
— Виктор Шикало (@shikalo3) 1 novembre 2017
L’histoire de cette mystérieuse disparition a même intéressé deux grands médias américains, The Time et The Wall Street Journal. Les journalistes ont établi que cet objet étrange pesant 2 kilogrammes qu’on considérait comme un symbole du pouvoir de M.Ianoukovitch, a disparu de sa demeure à Kiev.
Золотой батон поменял хозяина.
— украЇнське Сонце (@Bizon_tw) 28 juin 2015
Янукович говорит, что "Моя прелесть!" теперь у Порошенко… pic.twitter.com/TVA8i3NqiB
La résidence avait été ouverte au public après le départ de M.Ianoukovitch consécutif au coup d’État de mars 2014. D’après des médias ukrainiens, des rumeurs selon lesquelles cet objet aurait été volé par des visiteurs de la résidence couraient depuis un an.
Прокуратура прекратила искать золотой #батон #Янукович'а https://t.co/xuIwrXi3EX #Обозреватель #новости #новини pic.twitter.com/CL8MlBJkYJ
— ОБОЗРЕВАТЕЛЬ (@obozrevatel_ua) 16 mai 2016
Le scandale médiatique autour du pain d’or a pris une telle ampleur que le Parquet ukrainien a ouvert une enquête à ce sujet en mars 2015. Mais la procédure a été close en décembre de la même année «en l’absence de corpus delicti». Le pain d'or, lui, n'a toujours pas été retrouvé.