Selon des responsables américains du renseignement et de l’armée cités par le New York Times, l’Iran a pu transférer et cacher ses missiles balistiques à courte portée en Irak grâce au concours des milices chiites irakiennes fidèles à Téhéran. Se référant aux mêmes sources, CNN rapporte à son tour que Washington craint que ces missiles ne soient employés contre les forces des États-Unis déployées dans la région.
Des stocks de missiles iraniens en Irak?
«Ce genre de publications dans les médias américains n’ont absolument rien à voir avec la réalité. Leur objectif consiste notamment à promouvoir la stratégie d'iranophobie dans l’espace médiatique», a déclaré à Sputnik le député Alaeddin Boroujerdi, ancien président de la commission de la Politique étrangère et de la Sécurité nationale au parlement iranien.
Et de rappeler que l’Irak possédait lui-même un important arsenal militaire et n’avait par conséquent pas besoin de livraisons d’armements, notamment de missiles balistiques à courte portée, d’Iran.
«D’autre part, l’Iran n’aspire guère à créer ses stocks de missiles en Irak», a relevé le parlementaire, commentant les allégations du New York Times, selon lesquelles l’Iran tire profit des troubles et des protestations en Irak.
Les USA à l’origine de la crise et des émeutes en Irak
Pour lui, ce sont les Américains eux-mêmes qui sont la cause première de l’insécurité dans la région, y compris en Irak.
«La principale cause de la crise et des émeutes en Irak, ce sont les États-Unis et leurs alliés en Europe et dans la région. […] Ce sont les Américains qui ont créé, à force d’immenses investissements, cette dangereuse organisation terroriste massive qu’est Daech*, en déclenchant ainsi une crise en Irak», a détaillé M.Boroujerdi.
Il souligne en même temps que la politique de Téhéran vise à maintenir la paix et la sécurité en Irak, car cela contribuera également à la paix et à la sécurité en Iran.
«Toutes ces publications mensongères dans les médias américains ne servent qu’à aggraver le chaos et les désordres dans la région», a résumé l’ancien président de la commission de la Politique étrangère et de la Sécurité nationale au parlement iranien.
Un autre interlocuteur de Sputnik, Seyed Hadi Afghahi, spécialiste du Proche-Orient et ancien diplomate iranien à Beyrouth, a qualifié de bluff toutes ces allégations des médias aux États-Unis.
«Si l’Iran décide un jour de détruire des sites américains dans la région [les États-Unis ont 48 bases militaires au Proche-Orient, ndlr], il a pour cela des missiles à courte, à moyenne et à longue portée [jusqu’à 2.000 km, ndlr]. Par conséquent, il n’a pas besoin pour cela de déplacer ces missiles où que ce soit», a résumé l’expert.
*Organisation terroriste interdite en Russie