Uber a révélé que près de 6.000 agressions sexuelles ont été rapportées par des utilisateurs ou des conducteurs de son service, ainsi que des tiers, aux États-Unis en 2017 et 2018, dans un rapport sur la sécurité publié le 5 décembre.
Les autres agressions sont réparties entre différentes catégories d'attouchements ou de tentatives d'attouchements ou de pénétration de zones sexuelles ou non sexuelles - Uber comptabilise ainsi 3.000 «attouchements non consensuels d'une partie sexuelle du corps» sur les deux ans.
«Ces incidents ont été signalés sur 0,00002% des courses. Bien que rares, chacun de ces rapports représentent un individu qui a partagé une expérience très douloureuse. Même un seul signalement serait un signalement de trop», déclare le géant mondial des VTC.
Le 4 décembre, 20 femmes ont porté plainte à San Francisco contre Lyft pour des agressions sexuelles ou des viols qui se sont produits dans les véhicules de chauffeurs affiliés à la société californienne. Elles s'ajoutent à 14 plaintes similaires déposées en septembre.
Les chiffres précis du nombre de procès intentés ne sont pas connus, mais les actions en justice ont conduit les deux entreprises à mettre en place différentes mesures pour mieux assurer la sécurité des passagers.
Des fonctionnalités que les avocats des victimes considèrent comme essentiellement inefficaces.
Ils prônent l'enregistrement systématique des courses pour que les chauffeurs se sentent surveillés, une meilleure coopération avec les autorités en cas d'incident et de meilleures vérifications du passé des conducteurs.
Comme l'indique l'AFP, le rapport d'Uber révèle par ailleurs que 107 personnes ont perdu la vie suite à des accidents en 2017 et 2018, lors de trajets commandés sur son application.
En outre, 19 personnes ont été tuées lors d'agressions liées à des voyages sur Uber sur les deux ans: huit passagers, sept chauffeurs et quatre personnes extérieures.