Depuis le 28 novembre, des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics (BTP) se mobilisent contre la fin annoncée du gazole non routier (GNR), soit contre la hausse du prix du carburant. À Brest, une cinquantaine de chefs d’entreprises du BTP venus du Finistère et des Côtes-d’Armor ont commencé jeudi soir à bloquer avec leurs camions les accès aux dépôts pétroliers de Brest. Des opérations semblables se déroulent à Lorient et Vern-sur-Seiche, près de Rennes, rapporte Ouest-France.
Blocus : le dépôt pétrolier de #Lorient est actuellement bloqué par des engins de chantier des entreprises de travaux publics pour protester contre la fin du gazole détaxé. Une occupation qu’ils entendent poursuivre "le temps qu’il faudra" (Ouest-France). pic.twitter.com/IMvX00pkYm
— Infos Françaises (@InfosFrancaises) 28 ноября 2019 г.
«On reprend le même combat. Comme il y a un an! On se bat pour travailler», affirme au quotidien Éric Tanguy venu de Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor). «Le mouvement n’est porté que par des chefs d’entreprise et quelques salariés. On commence aujourd’hui, jeudi 28 novembre, pour bien différencier notre mouvement de celui du 5 décembre, contre les retraites. Et on porte des gilets oranges, pas jaunes!», ajoute-t-il.
🇫🇷 Colère: Les accès au dépôt pétrolier Stock Brest à #Brest sont coupés depuis hier soir. Des dépôts également bloqués à #Lorient et Vern-sur-Seiche, près de #Rennes, par des patrons de #BTP contestant la fin du GNR et la hausse de 45 % de leur #carburant. (Ouest-France) #blocus pic.twitter.com/0C3pl2TbAb
— La Plume Libre (@LPLdirect) 29 ноября 2019 г.
Pour Éric, la fin du gasoil non routier risque de menacer les entreprises et les emplois, car elle entraînerait une hausse de 45 % du prix au litre. Il est également préoccupé par les vols de carburant sur les engins de chantier.
«L’an passé, on nous avait promis une pause et on avait cessé notre blocage. Mais, la hausse est de nouveau sur le tapis. Elle interviendra en trois étapes d’ici le 1er janvier 2022», explique-t-il à Ouest-France.
L’accès empêché par la police
Vers 22h, après des négociations pour ne pas entraver la circulation rue Alain-Colas, qui relie le port de commerce au port de plaisance, la police a évacué une partie des lieux pour laisser les entrepreneurs s’approcher du dépôt pétrolier, à condition qu’ils stationnent sur le trottoir. Mais il y a quand même eu blocage. Les manifestants se disent déterminés à rester là jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.