À la veille du débat prévu au Parlement européen sur l’Algérie, le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, a emboîté le pas au chef de l’État Abdelkader Bensalah, dénonçant une tentative d’ingérence orchestrée par les résidus de l’ancien système du Président déchu Abdelaziz Bouteflika en collaboration avec des parties étrangères.
Ainsi, lors de sa visite d’inspection mercredi 27 novembre au Commandement des forces aériennes, le général Gaïd Salah a affirmé que la «bande [l’ancien système, ndlr] qui, après avoir échoué dans tous ses desseins, fait recours à des parties extérieures, notamment celles connues pour leur profonde haine historique et qui ne veut pas le bien de l'Algérie et de son peuple», indique un communiqué du ministère de la Défense nationale.
Le chef d’état-major de l’ANP a mis l’accent sur l’importance de l’élection présidentielle du 12 décembre, affirmant que le peuple algérien «qui a crié haut et fort qu'il n'as pas besoin de leçons quelle que soit leur origine, sait parfaitement comment répondre au moment opportun à ces porte-voix qui tentent en vain de s'immiscer dans ses affaires et d'entraver le processus du passage de l'Algérie à une nouvelle ère, où elle tracera sa voie avec constance vers le progrès et la prospérité, dans la sérénité et la quiétude».
Pourquoi un débat au Parlement européen?
Dans un message publié sur son compte Twitter, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann a annoncé l’organisation d’un débat sur la situation politique en Algérie au Parlement européen à Strasbourg. Il a également affirmé qu’une «résolution d’urgence» sera votée à l’issue des débats.
Dans une déclaration à Sputnik, l’ex-colonel de l’armée de l’air algérienne Mokhtar Saïd Mediouni a déclaré à l’adresse de l’eurodéputé que «l’Algérie n’est pas la Libye que son ami Bernard-Henri Levy avait fait basculer un jour [dans la guerre en 2011, lors de l’intervention de l’Otan, ndlr]». «L’Algérie est unie et elle le restera», a-t-il affirmé.
Raphaël Glucksmann est membre du groupe de réflexion néo-conservateur du Cercle de l'Oratoire. Il a contribué en 2006 à la fondation de l’organe de presse Le Meilleur des mondes, qui défend le bien-fondé des interventions en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie, en Géorgie et en Ukraine et dénonce l'antiaméricanisme.