La Présidente bolivienne par intérim, Jeanine Añez, a promulgué dimanche 24 novembre la loi convoquant de nouvelles élections présidentielle et législatives, sans la participation de l'ex-Président Evo Morales. Ces scrutins sont censés pacifier le pays, en proie à des violences qui ont fait 32 morts en un mois, indique l'AFP.
«Nous avons reçu un mandat pour organiser des élections propres, justes et transparentes. Nous vous garantissons que nous allons y arriver», a déclaré Mme Anez après avoir signé le document au palais du gouvernement à La Paz, lors d'une cérémonie retransmise à la télévision bolivienne.
Le texte, approuvé samedi par les sénateurs et députés, annule la présidentielle du 20 octobre qu'Evo Morales a remportée.
Pays en crise
Des mobilisations sociales ont débuté en Bolivie après la présidentielle du 20 octobre. Carlos Mesa, le principal rival de Morales, a refusé de reconnaître la victoire d'Evo Morales et l’armée et la police ont exigé que ce dernier quitte le pouvoir.
Evo Morales, ainsi que le vice-Président Alvaro Garcia Linera et les dirigeants des deux chambres du parlement ont annoncé leur démission le 10 novembre pour mettre fin aux actions de protestation. M.Morales est parti pour le Mexique qui lui avait accordé l’asile politique. Le 13 novembre, la deuxième vice-présidente du Sénat Jeanine Anez est devenue Présidente par intérim.
Depuis la démission d'Evo Morales, ses partisans manifestent dans les rues de La Paz et dans certaines villes de province. Au moins 32 personnes sont mortes dans des affrontements depuis le 20 octobre.