Jeudi, au cours de l'examen de cet amendement, la députée socialiste George Pau-Langevin a souhaité «que des pouvoirs plus importants soient conférés aux agents de la Ville de Paris chargés d'un service de police» plaidant que «dès lors que des agents exercent une compétence de police municipale, (...) ils doivent disposer de droits compatibles» et avoir la «qualité d'agents de police judiciaire adjoints», relate l'AFP.
«C'est une occasion manquée qui fait perdre du temps et de l'énergie», a regretté auprès de l'AFP le Premier adjoint Emmanuel Grégoire.
«C'est sciemment qu'il ne l'a pas fait en raison de la proximité des élections municipales» en mars» et «pour ne pas permettre à Anne Hidalgo de créer une police municipale», a estimé l'élu, dénonçant une «manœuvre électoraliste inadmissible».
Dans un tweet vendredi en fin de journée, Anne Hidalgo a estimé que «l'intérêt général devrait toujours primer!».
L’intérêt général devrait toujours primer ! #PoliceMunicipale #Paris https://t.co/SAH8fYi93l
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) November 22, 2019
De son côté, le rapporteur Bruno Questel (LREM), qui a émis un avis défavorable à l'amendement, a estimé auprès de l'AFP que «le sujet est suffisamment lourd de conséquences» pour ne pas être adopté «au détour d'un amendement sur un texte qui porte sur l'engagement et la proximité de l'ensemble des communes de France et de Navarre».
L'élu macroniste a également regretté une «forme d'instrumentalisation des débats à des fins électorales dans le cadre des municipales».
Le ministre chargé des Collectivités territoriales Sébastien Lecornu a plaidé que l'amendement ne permettait pas de créer une telle police «dans de bonnes conditions» sur le plan juridique, des ressources humaines ou encore du financement.
Jugeant «la création d'une police municipale à Paris à la fois nécessaire et extrêmement attendue», Cédric Villani avait lui relevé que l'amendement permettait de garantir qu'il n'y a pas «obstacle» à la création de la police municipale, faisant «oublier tous les revirements que l'exécutif parisien»
Dans une intervention au ton de campagne, Pierre-Yves Bournazel, a, lui, jugé «urgent» d'avoir une telle police municipale accompagnée notamment d'un numéro le 7517.