Dans un communiqué, le trio d'organisateurs, dont Priscillia Ludosky, l'une des inspiratrices de la contestation sociale, estiment que les autorités ont «prémédité l'annulation de la manifestation légalement autorisée» au départ de la place d'Italie.
Elle a débouché, disent-ils, sur une «garde à vue à ciel ouvert pendant plus de trois heures» pendant laquelle les moyens employés par les forces de l'ordre ont «entraîné des blessures physiques, dont certaines très graves».
Les organisateurs déplorent, cités par l'AFP, que «les autorités entendent se dédouaner de toute la responsabilité qui leur incombe au titre de la protection des personnes et de la liberté de manifester».
La gestion du préfet de police Didier Lallement a également suscité de vives tensions à l'Assemblée nationale mardi entre les députés de la France Insoumise (LFI) et le gouvernement.
Face à eux, le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a défendu une doctrine de maintien de l'ordre «définie au niveau du gouvernement» et a assuré qu'il n'y avait pas eu de volonté «d'empêcher le libre exercice du droit de manifester».
Acte 53 des Gilets jaunes
La place d'Italie a été le théâtre de flambées de violences sporadiques: voitures retournées ou incendiées, jets de pavés et feux de poubelles ont provoqué un déluge de lacrymogènes.
Lors de ces événements, un manifestant de 41 ans a perdu un œil après avoir reçu un projectile ce qui a provoqué l'ouverture d'une enquête de l'IGPN.