Au lendemain de l’acte 53 des Gilets jaunes, une séquence particulièrement violente a été diffusée sur les réseaux sociaux, montrant un manifestant en pleine discussion recevoir une grenade dans l'œil.
Selon une source policière contactée par L’Obs, le projectile s’apparente à «une grenade de type MP7». Ce type de munition doit être tiré soit à terre, soit «en cloche». Ce qui ne semble pas être le cas ici, car le projectile arrive à l’horizontale.
Ce constat est partagé sur le plateau de LCI par David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de police:
🗣 David Le Bars sur un tir polémique lors de la manif des #Giletsjaunes :
— Audrey & Co (@AudreyAndCoLCI) November 18, 2019
"Cette grenade n'est pas forcément tirée par les forces de l'ordre. Si elle est ramassée, elle peut aussi être lancée par un individu qui n'est pas dans les forces de l'ordre"
📺 @audrey_crespo pic.twitter.com/1RknOmmQmu
«Cette grenade n'est pas forcément tirée par les forces de l'ordre. Si elle est ramassée et qu’elle n’avait pas explosé avant, elle peut aussi être lancée par un individu qui n'est pas dans les forces de l'ordre. […] Elle doit être lancée à terre pour diffuser le gaz quand elle explose, soit avec un fusil COUGAR en tirs obliques, et dans ce cas-là, la grenade doit arriver par-dessus», indique le patron du syndicat des commissaires.
L’IGPN saisie
De son côté, le parquet de Paris a ouvert une enquête judiciaire pour «violence par personne dépositaire de l'autorité publique avec armes ayant entraîné une interruption temporaire de travail de plus de huit jours» et confié les investigations à l'IGPN.