La France, le Royaume-Uni et la Chine ne pensent pas que la signature d’un traité dans le domaine des armements stratégiques offensifs avec la Russie et les États-Unis est nécessaire, a confié à Sputnik Mikhaïl Oulianov, représentant permanent de la Russie auprès d'organisations internationales ayant leur siège à Vienne.
«Pour autant que je sache, ni la Chine, ni la France, ni le Royaume-Uni ne considèrent possible de s'associer à de véritables efforts multilatéraux en faveur du désarmement nucléaire», relate Mikhaïl Oulianov.
Qui plus est, il a tenu à souligner que «le Royaume-Uni et la France à un moment ont entrepris des réductions unilatérales mais ne prévoient pas de continuer ces démarches dans le cadre d’un traité».
Enfin, Mikhaïl Oulianov a précisé que les États-Unis n’avaient pas pris de mesures concrètes pour quitter le traité Ciel ouvert.
La participation de la France et du Royaume-Uni
Auparavant, le chef du département pour la non-prolifération et le contrôle des armements au ministère russe des Affaires étrangères, Vladimir Ermakov, avait tenu à souligner qu’une future réduction des armes stratégiques n’était possible sans la participation de la France et du Royaume-Uni.
Un traité sur le nucléaire entre les USA et la Russie
Peu avant, la diplomatie française avait encouragé Moscou et Washington à prolonger le seul accord qui les lie encore sur la réduction des armes nucléaires. Le traité New Start arrivera à son terme en 2021.
La question chinoise
Donald Trump avait évoqué un éventuel traité avec la Russie et à la Chine auquel pourraient adhérer les autres puissances nucléaires, en commentant l’arrivée à son terme du traité New Start.
Il a déclaré le 4 novembre devant les journalistes que les États-Unis travaillaient sur le contrôle des armements et négociaient actuellement avec la Russie et la Chine. D’après les dires du Président états-unien, les deux autres pays sont intéressés par la conclusion de ce type de traités avec les États-Unis, notamment en ce qui concerne les armements nucléaires.