La carte de Titan, le plus grand satellite de Saturne, d’un diamètre de 5.151 kilomètres, a été publiée le 18 novembre dans la revue Nature Astronomy par le Laboratoire de recherche sur la propulsion par réaction (Jet Propulsion Laboratory) de la Nasa. Elle a vu le jour grâce aux données radar acquises par la mission Cassini.
Lakes and labyrinths: the first map showing the global geology of Saturn's planet-sized moon, Titan, has been completed. It charts a dynamic world of dunes, plains, craters and other terrains. See more: https://t.co/dBNxyi5LzF pic.twitter.com/bNMmXIe5iG
— NASA Solar System (@NASASolarSystem) November 18, 2019
D’après les chercheurs, il s’agit d’une des surfaces les plus diverses d’un point de vue géologique du Système solaire.
Cassini data reveal the geological diversity of Saturn’s largest moon. https://t.co/erKJhVLIjo
— Nature News & Comment (@NatureNews) November 19, 2019
«Titan a une atmosphère comparable à celle de la Terre. Il y a du vent, de la pluie, des montagnes. C’est un monde très intéressant, et un des meilleurs endroits pour chercher la vie dans le Système solaire», assure Rosaly Lopes, scientifique au JPL qui a participé à la création de la carte.
Le méthane et l’éthane dans le rôle de l’eau
Les plaines couvrent deux tiers de la surface du satellite. Il y a des dunes et des lacs. Ces derniers représentent 1,5% de la surface lunaire. Ils sont composés de méthane. L’hydrocarbure saturé CH4 peut rester liquide aux températures extrêmement basses de Titan.
«La mission Cassini a révélé que Titan était un monde géologiquement actif, où des hydrocarbures comme le méthane et l’éthane jouent le rôle que l’eau a sur Terre», détaille David Williams, chercheur et professeur associé de la School of Earth and Space Exploration de l’Arizona State University.
Selon lui, «ces hydrocarbures pleuvent sur la surface, s’écoulent dans des torrents et des rivières, s’accumulent dans des lacs et des mers, et s’évaporent dans l’atmosphère».
«C’est un monde assez stupéfiant!», résume-t-il.