Le parquet suédois a classé l’enquête à l'encontre Julian Assange, ouverte après qu’une femme l’a accusé d'agression sexuelle en 2010.
«J’ai convoqué cette conférence de presse pour vous annoncer que j'arrêtait l'enquête préliminaire», a-indiqué la procureur en chef adjointe Eva-Marie Persson.
Selon elle, les éléments de preuve fournis au début par la plaignante étaient jugés crédibles et fiables, mais qu'après près de dix ans, la mémoire des témoins s'était estompée et qu'ils ne pouvaient pas présenter de preuves suffisantes.
«Après avoir procédé à une évaluation complète de ce qui est apparu au cours de l'enquête préliminaire, j'ai estimé que la preuve n'était pas assez solide pour constituer le fondement du dépôt d'un acte d'accusation», a-elle ajouté.
La réaction de WikiLeaks
Suite à cette annonce du parquet suédois, le rédacteur en chef de WikiLeaks, Kristinn Hrafnsson, a appelé à se concentrer sur les accusations lancées contre Assange par les États-Unis.
«Concentrons-nous maintenant sur la menace contre laquelle Assange nous a mis en garde depuis plusieurs années: la persécution violente de la part des États-Unis et la manière dont elle menace le Premier amendement [de la Constitution américaine , ndlr]», a-t-il écrit sur le compte Twitter de WikiLeaks.
Kristinn Hrafnsson, WikiLeaks editor-in-chief: “Let us now focus on the threat Mr Assange has been warning about for years: the belligerent prosecution of the United States and the threat it poses to the First Amendment.⁰"
— WikiLeaks (@wikileaks) 19 ноября 2019 г.
L’affaire Julian Assange
Pour rappel, l'enquête en question a été ouverte après qu’une Suédoise, qui avait rencontré Julian Assange lors d'une conférence WikiLeaks à Stockholm en août 2010, l’avait accusé d'avoir eu une relation sexuelle non protégée avec elle pendant son sommeil.
Elle avait déclaré avoir précédemment refusé à plusieurs reprises d'avoir des rapports sexuels non protégés avec l’Australien.
Face à cette accusation, Assange avait refusé de se rendre en Suède, de peur d'être extradé vers les États-Unis, et s’était réfugié le 19 juin 2012 dans l'ambassade équatorienne à Londres. Toutefois, le 11 avril 2019, il y a été arrêté par la police britannique.
Le 1er mai, il a été condamné à 11,5 mois de prison pour violation des conditions de sa liberté provisoire.
Incarcéré à Londres, Julian Assange attend une audience en février 2020 qui pourrait mener à son extradition vers les États-Unis où il encourt jusqu’à 175 ans de prison.