La Russie et l’Arabie saoudite discutent des conditions de livraison des systèmes de défense S-400, en vertu de l’accord signé en 2017, a informé la porte-parole du Service fédéral russe pour la coopération militaire et technique Maria Vorobieva. Elle a par ailleurs souligné que plusieurs pays du Moyen-Orient étaient également intéressés par les missiles russes.
«Les requêtes des acheteurs potentiels du meilleur système de défense antiaérienne au monde, qui surpasse de loin les systèmes proposés par nos concurrents, seront dûment examinées», a-t-elle déclaré.
Les S-400 russes au cœur des tensions turco-américaines
En 2017, Moscou avait également signé un contrat de 2,1 milliards d’euros avec Ankara pour la livraison de S-400. Les États-Unis ont tenté en vain de convaincre la Turquie d’y renoncer, au profit des systèmes de défense américains Patriot. Washington l’avait alors évincée de son programme des F-35. Les livraisons des missiles russes ont quant à elles démarré en juillet dernier.
Le 5 octobre dernier, l’Inde a à son tour signé un contrat de livraison de S-400 avec la Russie. Si Donald Trump a fait savoir que cette décision aurait des conséquences, le ministre indien des Affaires étrangères a déclaré qu’il espérait que les États-Unis comprendraient pourquoi l’accord est important pour son pays, soulignant qu’aucun n’était en droit de dire s’ils pouvaient acheter du matériel militaire à la Russie.
Le S-400 Triumph est un système de défense antiaérienne longue portée, conçu pour viser des avions, des missiles de croisière et des missiles balistiques, ainsi que des cibles terrestres. Il est capable d’atteindre des cibles dans un rayon de 400 kilomètres et à une altitude allant jusqu’à 30 kilomètres.