Le Japon, qui paie environ 1,8 milliard de dollars par an pour la présence de 54.000 militaires américains sur son territoire en vertu d’un accord expirant en mars 2021, a refusé de satisfaire la demande de Donald Trump de quadrupler ses dépenses, a annoncé samedi 16 novembre l’agence Kyodo en se référant à des sources gouvernementales.
Demande transmise par John Bolton
La demande du Président américain a été transmise au mois de juillet par John Bolton, à l’époque conseiller à la sécurité nationale, lors de son déplacement au Japon. Selon Kyodo, Tokyo a qualifié cette idée d’irréelle, signalant qu’il dépensait pour le maintien du contingent américain plus que tout autre allié des États-Unis.
Selon la revue Foreign Policy, le chef de la Maison-Blanche voudrait quadrupler la contribution financière japonaise en la portant à 8 milliards de dollars par an.
Bras de fer avec Séoul
La revue indique qu’une augmentation des dépenses a été également demandée à la Corée du Sud. L’année dernière, l’administration Trump avait engagé un bras de fer avec le gouvernement sud-coréen, exigeant une hausse de 41% de la participation financière de Séoul au maintien du contingent militaire sur son territoire.
La présence des militaires américains au Japon censée garantir la sécurité de l’archipel renferme par ailleurs de nombreux dangers pour ses habitants.
Incidents impliquant les militaires américains
À la fin du mois d’août dernier, un hélicoptère de transport de troupes CH-53 a perdu un hublot en plastique au large des côtes d’Okinawa lors d’un vol.
Dès février 2019, un F-16 avait fait une sortie de piste à l’aéroport de Misawa.
En décembre 2018 égalemebt, un chasseur-bombardier F/A-18 et un avion de ravitaillement en vol KC-130 étaient entrés en collision à proximité des côtes.
Tandis qu’en décembre 2016, un drone Osprey s’était écrasé lors d’un exercice de ravitaillement en vol.