La banque russe Evrofinance Mosnarbank a réagi à la publication de Bloomberg datée du 1er novembre dans laquelle le groupe médiatique spécialisé avait notamment écrit que la Russie avait versé, entre mai 2018 et avril 2019 un total de 315 millions de dollars [environ 290 millions d’euros, ndlr] au Venezuela, en six envois séparés.
Selon Bloomberg, qui se réfère à la compilation par ImportGenius de données douanières russes obtenues via des sources privées, en avril, 97 millions de dollars [88 millions d’euros, ndlr] ont été envoyés en deux lots par l’Evrofinance Mosnarbank à la Banque de développement économique et social du Venezuela (Bandes) qui est actuellement sous le coup de sanctions de la part des États-Unis.
D’après le commentaire que Sputnik a reçu de la part de la banque russe, cette dernière «n’a pas envoyé d’argent liquide à la république bolivarienne du Venezuela», il s’agit d’une «information erronée».
«Nous soulignons le fait que ce n’est pas la première fois que Bloomberg fait des publications contenant de fausses informations et des spéculations concernant la banque. Par exemple, de fausses informations sur l’achat/vente de cryptomonnaie vénézuélienne Petro», a indiqué la banque.
La banque note également que, compte tenu de la politique de sanctions des États-Unis, de telles allégations pourraient non seulement nuire à sa réputation mais aussi entraîner des sanctions contre les entités mentionnées.
Dans sa publication, Bloomberg affirme également que 218 millions de dollars [environs 197 millions d’euros] au total ont été envoyés en différents versements et étalés sur plusieurs mois par la banque russe Gazprombank.
Le porte-parole de cette dernière, Anton Trifonov, a refusé de commenter à Bloomberg toute livraison en liquide de la banque mais a toutefois précisé que toute coopération entre Gazprombank et Bandes avaient été totalement arrêtée en mars 2019.La banque a en outre été sollicitée par Sputnik, mais n’a fait aucun commentaire supplémentaire pour le moment.
Les États-Unis vs Nicolas Maduro
Lundi 5 août, sous prétexte de «la poursuite de l'usurpation du pouvoir par le régime illégitime de Nicolas Maduro», Donald Trump a signé un décret ordonnant le gel total des biens du gouvernement vénézuélien aux États-Unis. Le décret interdit également toute transaction avec les autorités du pays.
Les États-Unis ont été les premiers à reconnaître le chef de l’opposition vénézuélienne, Juan Guaido, comme Président par intérim. Leur exemple a été suivi depuis par une cinquantaine de pays, dont ceux de l’UE et plusieurs États d’Amérique latine. La Russie, la Chine, la Turquie et Cuba s’y opposent.