Le Mexique a accordé lundi l'asile politique au président bolivien démissionnaire Evo Morales, écrit l’AFP, se référant à la déclaration du chef de la diplomatie mexicaine Marcelo Ebrard.
Mexico estime qu'Evo Morales, qui a annoncé dimanche sa démission, a été victime d'un coup d'État.
Marcelo Ebrard a déclaré que la vie de Morales était menacée et que la décision de lui accorder l'asile s'inscrivait dans une longue tradition mexicaine d'accueil des exilés politiques.
«Sa vie et son intégrité sont en danger», a déclaré Marcelo Ebrard à des journalistes. «Nous allons immédiatement informer le ministère bolivien des Affaires étrangères qu'en vertu du droit international, il doit bénéficier d'un sauf-conduit».
Départ de Morales
Les protestations en Bolivie ont débuté le 20 octobre et ce, après la publication des résultats de la présidentielle. Selon les données du Tribunal électoral suprême, c’est M.Morales qui a remporté le scrutin dès le premier tour. Toutefois, son principal rival Carlos Mesa a refusé d'en reconnaître les résultats.
Après que l’OEA a publié un rapport constatant que des fraudes avaient été commises lors de la dernière présidentielle en Bolivie, le Président de ce pays latino-américain a annoncé la convocation des électeurs pour un nouveau scrutin.
Mais après que l’armée et la police ont sommé Morales à quitter le pouvoir, lui et son vice-Président, Alvaro Garcia Linera, ont annoncé le 10 novembre leur démission.