La Turquie est menacée de sanctions par le Congrès américain pour avoir acheté des S-400 russes, ce que Donald Trump déclarera au Président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui sera en visite à Washington la semaine prochaine, a fait savoir Robert O’Brien, conseiller du Président des États-Unis à la sécurité nationale.
«Nous étions très mécontents», a déclaré O’Brien sur CBS, en commentant l'achat de S-400 par la Turquie.
Avant de poursuivre:
«Si la Turquie ne se débarrasse pas des S-400, il est probable que les sanctions prévues par la CAATSA [loi pour contrer les adversaires de l'Amérique au moyen de sanctions, ndlr] seront votées au Congrès avec le soutien majeur des deux partis, et la Turquie se ressentira des conséquences de ces sanctions. Nous l'avons clairement dit au Président Erdogan. À l’Otan il n’y a pas de place pour les S-400, pour des achats importants d’armes russes. C’est le Président Trump qui lui dira très clairement quand il viendra ici à Washington.»
Acquisition de systèmes antiaériens russes par Ankara
En 2017, Ankara a signé avec Moscou un contrat estimé à plus de 2,1 milliards d'euros pour la livraison de quatre divisions de S-400. Suite à cet achat, les États-Unis ont insisté pour que la Turquie y renonce au profit des systèmes américains Patriot. Après qu’Ankara a refusé de le faire, Washington l’a évincé de son programme d’avions furtifs F-35.
Les premières pièces des S-400 acquis par la Turquie ont été acheminées vendredi 12 juillet 2019 vers la base aérienne de Murted, à Ankara. Mi-septembre, les militaires turcs ont accusé réception de tous les composants d’une deuxième batterie de système S-400 russe. D'après le ministère turc de la Défense, la Turquie déploiera les systèmes sur son territoire dès octobre 2019.