Fake news production: le Guardian assure que Sputnik a financé une campagne d’influence pro-Brexit

© AFP 2024 BEN STANSALLUn journal de The guardian
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Dans un article publié suite à la polémique en Grande-Bretagne sur le refus de Boris Johnson d’autoriser la publication d’un rapport sur «l’ingérence russe» lors de la campagne du Brexit en 2016, le Guardian publie une fake news collector en assurant que Sputnik a dépensé des millions de livres sterling en faveur du Brexit.

La nouvelle est tombée comme un couperet dans notre rédaction. Plutôt que de nous proposer des primes mirobolantes, Sputnik a décidé de dépenser des millions de livres sterling pour influencer le référendum du Brexit. Quid de l’achat d’un canapé en cuir à côté de la machine à café? Quid d’une PlayStation 4 afin de jouer au dernier jeu américain sur l’ingérence russe quelque part dans le monde?

C’est le Guardian qui a révélé cette information nécessairement vraie et étayée, puisqu’elle ne vient pas de Russie. Les Russes, encore eux, ont instrumentalisé la population britannique. Sputnik a investi «entre 1,4 et 4,1 millions de livres sterling en publicité durant la campagne» du référendum sur le Brexit.

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Comment ne pas l’avoir vu avant? Sputnik est partout. Sur vos kiosques, vos publicités sur Twitter, Facebook, aux toilettes... Le logo Sputnik régule la vie du monde anglo-saxon dans un plan machiavélique bien huilé depuis 2016.

Cette «info» du Guardian, issue d’un «rapport» de 89up, une organisation qui lutte «pour les bonnes causes» comme on le lit sur son site, est purement et simplement fausse. Sputnik n’a pas investi un kopeck dans de la publicité sur les réseaux sociaux. Cela a d'ailleurs été confirmé par Facebook et YouTube.

Faut-il encore une fois y voir une accusation sans aucune source, prise au sérieux simplement car elle étaye l’idée selon laquelle les votes d'une population n’allant pas dans l’intérêt d’un État profond ont été influencés par la Russie?

Il semble encore une fois que oui. Après les fausses accusations visant Sputnik pour avoir eu un rôle sur Benalla et les Gilets jaunes en France, l’élection de Trump aux États-Unis et désormais le Brexit, notre agence semble être l’une des plus puissantes au monde. Dans l’imagination de ceux qui y ont un intérêt, en tout cas.

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Si la classe politico-médiatique passait plus de temps à chercher à comprendre l’origine des problèmes qui touchent leur pays plutôt que de chercher à en accuser la Russie, quitte à mentir effrontément, le monde se porterait bien mieux.

Sputnik n’est la source d’aucune crise ou vote, simplement un porte-voix qui cherche à informer sans prendre parti. Et fort heureusement, payer des salaires à des journalistes suffit encore. Ce qui ne semble plus être le cas pour tout le monde.

​La vraie question que cela amène est celle des occupations du Guardian. Combien ce média dépense-t-il pour suivre à la lettre chaque publication de Sputnik? Lors de l’incendie de Notre-Dame de Paris, ce même média avait accusé Sputnik d’avoir trafiqué une photo de deux piétons qui passaient sous le ruban de la police au moment du sinistre. Le Guardian indiquait que cette photo était un montage de Sputnik fait pour accuser les musulmans. Il avait ensuite du s’excuser suite aux preuves démontrant que cette photo n’avait pas été retouchée et que Sputnik l’avait postée sans aucun commentaire. Sans avoir retenu de toute évidence la leçon.

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