Arrêté le 1er novembre pour avoir insulté des policiers, le rappeur marocain Simo L’Gnawi a été placé lundi 3 novembre sous mandat de dépôt par le procureur près du tribunal de la ville de Salé, rapporte la presse locale.
«Comme preuve juridique, c'est une preuve contestable et inacceptable parce qu’il y a un acte de violence de la part de la police», a-t-il déclaré.
L’arrestation de l’artiste a eu lieu le 31 octobre, deux jours après la sortie de «Aâcha El Chaâb» («Vive le Peuple») qui reprend un slogan utilisé dans les stades et durant les manifestations pour dénoncer la corruption dans le pays. La chanson, dont la vidéo a été visionnée plus de 8 millions de fois, dénonce les conditions sociales de la jeunesse marocaine.
Contrairement à ces accusations, une source policière a indiqué au site d’information Lakome2 que l’arrestation de L’Gnawi faisait suite à une enquête lancée contre lui «pour insultes et attaques envers un policier et des services de la police, et non pour la chanson en elle-même».
Contacté par le site d’information Yabladi, le rappeur Hamza L’BS, ex-membre du groupe L’Bassline dont fait partie L’Gnawi, a affirmé que l’intéressé «avait des problèmes avec la police depuis une quinzaine de jours déjà». Il a ajouté que la chanson «Aâcha El Chaâb» constituait un «cri du cœur d’une jeunesse laissée à la marge».