Les forces de l’ordre tombées dans un guet-apens et essuyant des tirs de mortiers, le chapiteau des Contraires en flammes, les images de ces violences survenues durant la soirée du 2 novembre à Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, ont été approuvées par des utilisateurs de Snapchat, réseau social très populaire chez les moins de 25 ans, indique BFM TV.
L’auteur de l’une des vidéos, reprise par le média, ironise notamment sur le coût de construction du cirque dévoré par le sinistre et parle d’un «barbecue à 900.000 euros». D’autres internautes ne cachent pas leur joue diffusant les images des affrontements avec la police qu’ils accompagnaient de messages comme «anti keufs» ou «la cité est à nous». «C’est du jamais vu», s’exclame en riant un autre utilisateur lorsque des feux d’artifice explosent entre des immeubles.
Une «compétition lamentable»
Le préfet des Yvelines, Jean-Jacques Brot, déplore cette hilarité qui trouve sa place dans les réseaux sociaux à la vue de pareilles violences.
«Il y a cette espèce de compétition lamentable mais qui existe d'un endroit à l'autre, d'une ville à l'autre, avec des vidéos lamentables qui circulent, le concours étant à celui qui cassera le plus de flics», a-t-il déclaré cité par le média.
Le ministre de l’Intérieur Castaner, en déplacement à Chanteloup-les-Vignes ce mardi, évoque quant à lui l’«incroyable défi lancé sur les réseaux sociaux entre des quartiers pour se faire du flic».
Chanteloup-les-Vignes en proie aux violences
Des violences ont éclaté dans la soirée du 2 novembre à Chanteloup-les-Vignes. Les forces de l’ordre, appelées pour des feux de poubelles, sont tombées dans un guet-apens, une vingtaine d’individus les attendant armés de bâtons. Elles auraient ensuite été attaquées au mortier, selon Le Parisien qui évoque par ailleurs des caillassages.
Le chapiteau des Contraires, un cirque en bois récemment reconstruit, a été incendié malgré l’intervention des pompiers. La caserne de ces derniers aurait par ailleurs subi des tirs de mortiers et de feux d'artifice.
Par la suite, le parquet de Versailles a ouvert une information judiciaire concernant ces violences. Interpellées samedi, deux personnes, dont un mineur, ont été mises en examen et placées en détention provisoire ce mardi.