Arnaud Montebourg charge la mondialisation: «Il y a une révolte mondiale des classes moyennes»

© AFP 2024 PHILIPPE LOPEZArnaud Montebourg
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Selon Arnaud Montebourg, les nombreuses tensions sociales dans le monde s’expliquent par la mondialisation qui a «écrasé les revenus du travail» et a fait «exploser les revenus du capital».

L’ancien ministre de l’Économie, Arnaud Montebourg, s’est exprimé mardi 5 novembre sur BFM TV à propos du climat de tension sociale observé dans de nombreux pays. Il a énoncé les raisons de ces agitations, ajoutant que la politique n’y avait pas encore apporté de réponse.

«Il y a une révolte mondiale des classes moyennes, qui se déroule pas seulement dans les pays occidentaux mais partout parce que le système économique et la mondialisation […] ont écrasé les revenus du travail et fait exploser les revenus du capital», a-t-il expliqué.

L’homme politique a affirmé qu’il s’agissait «d’un conflit de répartition qui est loin d’être résolu» et s’est interrogé sur la capacité de la politique à répondre à ces inégalités, alors que ce mouvement de révolte observé en France, avec les Gilets jaunes, au Royaume-Uni avec le Brexit, au Chili, au Liban et en Algérie n’est pas près de s’arrêter.

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«Aujourd’hui, les politiques se sont retirés de l’économie puisque celle-ci refuse l’intervention du politique», a poursuivi Arnaud Montebourg, qui estime que la classe politique devrait au contraire s’y atteler, ajoutant que «c’est parce que la démocratie n’a pas su organiser l’économie qu’on en est là».

Le socialiste a souligné que «la pensée dominante» a expulsé la politique de l’économie, pour ne s’intéresser qu’aux sujets sociétaux. Selon lui, les partis politiques n’ont pas suffisamment traité «le conflit de la répartition de la valeur» au moment de la création de richesses, notamment la distribution des salaires et la protection sociale. «C’est le sujet numéro un, et là-dessus la désertion est générale», a-t-il déploré.

L’ancien ministre a ensuite suggéré que ce ne sont pas les grandes entreprises «qui délocalisent» mais les petites entreprises «locales, enracinées, qui cherchent le marché local» qui créent des emplois, et qu’il appelle donc à davantage les financer et les soutenir.

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