Moscou pourrait servir de médiateur dans les négociations entre Belgrade et Pristina, selon un député russe

© Sputnik . Grigori Syssoev / Accéder à la base multimédiaBelgrade
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Pour résoudre un conflit, les négociations ont toujours de l’avenir, et si les deux camps n’arrivent pas à s’entendre, il faut y impliquer une tierce partie. Dans le dialogue entre Belgrade et Pristina, c’est Moscou qui pourrait assumer ce statut, a estimé un parlementaire russe dans un entretien accordé à Sputnik.

Les législatives kosovares ont été remportées par le parti radical Autodétermination, dont le leader Albin Kurti est tout désigné pour le poste de futur Premier ministre de la république autoproclamée. Belgrade considère ce résultat comme une menace à la sécurité de l’ensemble des Balkans. De son côté, la chancelière allemande, Angela Merkel, a constaté que le processus de rapprochement entre Belgrade et Pristina, initié par Berlin et Paris, avait été interrompu, et a appelé à le relancer après les élections au Kosovo.

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«Les négociations ont toujours de l’avenir. Le dialogue est toujours nécessaire, car seul le dialogue peut aider à résoudre les problèmes. Si le dialogue ne réussit pas, il faut faire appel à d’autres négociateurs qui aident à arrondir les angles. La Russie pourrait être un tel négociateur», a déclaré à Sputnik Alexeï Tchepa, vice-président de la Commission pour les affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe), au sujet d’un éventuel rôle de Moscou dans le processus de négociations entre Belgrade et Pristina.

Et de supposer que, lors de la récente rencontre à Belgrade entre le Premier ministre russe Dmitri Medvedev et le Président serbe Aleksandar Vucic, les élections kosovares ainsi qu’une éventuelle reprise du dialogue entre Belgrade et Pristina auraient pu être évoquées. Il se peut aussi, selon le parlementaire russe, que Belgrade ait même sollicité un concours de Moscou.

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Sous pression de Bruxelles et pour le rapprochement de la région avec l’Union européenne, ainsi que pour faciliter la vie des Serbes au Kosovo, les autorités serbes ont dû engager des négociations portant sur la normalisation des relations avec les Albanais kosovars sous la médiation de l’UE. Pour le moment, le dialogue est suspendu.

En 1999, une confrontation armée opposant les séparatistes albanais de l'Armée de libération du Kosovo (UÇK) à la police et l’armée de Serbie a débouché sur les bombardements par l’Otan de la Yougoslavie (composée à l’époque de ce qui est aujourd’hui la Serbie et le Monténégro). En mars 2004, les Kosovars ont organisé des pogroms qui se sont soldés par l’exode des Serbes de cette province et la destruction de nombre de monuments historiques et culturels serbes. Le 17 février 2008, Pristina a proclamé unilatéralement l’indépendance du Kosovo vis-à-vis de la Serbie, statut qui n’est toujours pas reconnu par la Serbie, la Russie, la Chine, Israël, l’Iran, l’Espagne, la Grèce, parmi d’autres États.

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