«Les attaques politiques je peux les accepter, c'est le jeu, sur le reste il faut quand même sortir les preuves avant de dire ce genre de calomnies», a expliqué à l'AFP la ministre, en déplacement avec le président Emmanuel Macron à Mayotte et La Réunion.
Selon le Canard Enchaîné, Jean-François Vigneau, le compagnon de la ministre des Outre-mer aurait remporté des appels d'offres à Saint-Pierre et Miquelon, fief de Mme Girardin, sans avoir à se soucier de la concurrence, pour des contrats de 2,5 millions d'euros entre 2013 et 2019.
Le Canard Enchainé accuse aussi la ministre de n'avoir pas alerté la Haute autorité pour la transparence de la vie publique sur cette situation.
«La haute autorité a toujours su, puisque dans mes déclarations antérieures, Jean François Vigneau a déjà figuré», a répondu la ministre. «C'est mon choix personnel de ne pas le faire en 2017 quand je suis nommé ministre des Outre-mer, c'est mon choix personnel de modifier ma déclaration. Ça regarde Jean-François et moi. Et la Haute autorité que j'avais appelée m'avait à l'époque confirmé qu'il n'y avait pas de soucis».
«Je l'ai rappelée quand j'ai eu la question du journaliste qui m'a mis le doute. La Haute autorité m'a redit qu'il n'y avait pas de soucis, que c'était un choix personnel à partir du moment où les renseignements qu'il m'avait déjà demandés auparavant étaient restés les mêmes. Il n'y a pas de problématique avec la HATVP», a-t-elle poursuivi.
«Les éléments des déclarations actuelles comme précédentes suffisent à la Haute autorité pour lui permettre d'effectuer ses missions de prévention de conflit d'intérêt et de contrôle du patrimoine», ajoute la HATVP.
La ministre a expliqué qu'elle n'était «pas actionnaire» de la société de son compagnon et n'avait «aucun lien» avec elle.
«Je n'ai pas participé à la création de cette société et depuis 2014 je suis membre du gouvernement et je ne suis pas là pour faire quoi que ce soit sur cette société», a-t-elle insisté.
«Ce que je regrette c'est que ça fait la deuxième fois, voire la troisième fois, dans mon histoire politique, que pour m'atteindre on touche mes proches. C'est quelque chose qui est profondément scandaleux», a déclaré Mme Girardin, précisant que les deux premières fois «c'était chez moi, pas au niveau national».