Damas n’admet pas l’autonomie kurde, n’y voyant aucun fondement, a déclaré le 17 octobre la conseillère du Président syrien, Bouthaina Shaaban.
«Non, certainement pas», a-t-elle répondu, lors d’une interview à la chaîne Al-Mayadeen, à la question de savoir si Damas pouvait admettre une sorte de réplique du Kurdistan irakien sur son territoire.
«Il n’y a pas de fondement. Nous ne pouvons jamais parler dans ce style, la Syrie étant composée de plusieurs couches ethniques et religieuses et nous ne disons jamais que quelqu’un est Kurde ou quelqu’un appartient à telle religion. […] Pour nous, la plupart des Kurdes sont une partie précieuse de notre société, toutefois, certains Kurdes ont adopté une position politique contraire aux intérêts du pays», a-t-elle déclaré.
Et d’ajouter que le dialogue avec les Kurdes n’avait jamais été interrompu.
«L’essentiel dans ce partenariat est que ces forces coopéreront sous le drapeau syrien et dans les intérêts de la Syrie», a-t-elle souligné.
L’administration autonome du Nord-Est de la Syrie a annoncé le 13 octobre avoir passé un accord avec Damas aux termes duquel l’armée syrienne prendrait position dans les territoires longeant la frontière avec la Turquie et ce, pour repousser «l’agression turque». Les troupes gouvernementales ont déjà repris plusieurs agglomérations du gouvernorat de Raqqa et dans le nord d’Alep.