Le roi du Maroc a gracié la journaliste Hajar Raissouni, récemment condamnée à un an de prison pour «avortement illégal» et «relations sexuelles hors mariage», indique un communiqué officiel diffusé mercredi.
La journaliste du quotidien arabophone Akhbar Al-Yaoum sera libérée «dans les prochaines heures», en même temps que son fiancé et que le gynécologue qui avaient été condamnés avec elle, a indiqué une source gouvernementale à l'AFP. Un photographe de l'agence a par la suite constaté que Hajar Raissouni était sortie de prison mercredi à Salé, près de Rabat.
Cette décision a été motivée par «la compassion» et le «souci» du roi de «préserver l'avenir des deux fiancés qui comptaient fonder une famille conformément aux préceptes religieux et à la loi, malgré l'erreur qu'ils auraient commise», précise le ministère de la Justice dans le communiqué.
Condamnation
Le tribunal de Rabat a condamné la journaliste Hajar Raissouni à un an de prison ferme le 30 septembre dernier. Arrêtés et jugés en même temps qu'elle, son gynécologue a écopé de deux ans de prison ferme, son fiancé d'un an ferme, un anesthésiste d'un an de prison avec sursis et une secrétaire de huit mois avec sursis.
Lors d'une audience Mme Raissouni, qui dénonce un procès «politique», avait nié tout avortement, assurant avoir été traitée pour une hémorragie interne, ce que son gynécologue a confirmé devant le tribunal.