L’Élysée a annoncé à l'issue d'un conseil restreint de défense organisé dimanche soir que la France allait prendre des mesures nécessaires afin de garantir la sécurité de ses militaires, ainsi que son personnel civil, présents dans le nord-est de la Syrie où Ankara réalise son opération Source de paix.
«Le risque d'évasion, en raison de l'offensive de la Turquie, des terroristes de Daech* faits prisonniers, est pleinement pris en compte», a déclaré la présidence dans un communiqué. «Des mesures ont également été adoptées pour renforcer la sécurité du territoire national dans ce contexte.»
En juillet, le magazine Foreign Policy a annoncé que le Royaume-Uni et la France avaient accepté d’envoyer des troupes supplémentaires en Syrie pour remplacer les militaires américains qui quittent le pays. Selon les médias, 200 membres des forces spéciales françaises seraient présents sur le sol syrien.
Offensive de la discorde
Le 10 octobre, Emmanuel Macron a appelé la Turquie à arrêter son opération Source de paix lancée le 9 octobre dans le nord-est de la Syrie contre les milices kurdes. Selon le chef de l’Élysée, cette offensive risque d’aider Daech* à reconstruire son califat. En outre, le Président a estimé que cette offensive contre les forces kurdes risquait de créer «une situation humanitaire insoutenable».
L’opération Source de paix est destinée à nettoyer les régions frontalières des combattants des YPG et d’y créer une «zone de sécurité» qui permettra le retour des réfugiés syriens hébergés en Turquie, selon le Président Erdogan.
Plusieurs pays et organisations internationales s’étant montrés critiques à l’égard de l’opération turque, le dirigeant turc a menacé le 10 octobre d’ouvrir les frontières de son pays ce qui pourrait provoquer une nouveau afflux de migrants en Europe.
*Organisation terroriste interdite en Russie