Entre le 6 et le 8 octobre, soit pendant les jours qui ont suivi l’attaque perpétrée à la préfecture de police de Paris qui a fait quatre morts et un blessé, au moins deux commissariats d'Île-de-France ont reçu sur leurs téléphones des messages de propagande islamiste, informe la chaîne RT, se référant à une source policière. Les commissariats en questions se trouvaient dans le Val-de-Marne et dans les Hauts-de-Seine.
En consultant les enregistrements, le média a pu constater qu’il s’agissait de «chants» dans lesquels des «déclamations guerrières résonnent en français». Des extraits ont été rendus publics sur le site Web de la chaîne.
Une chanson a été identifiée comme étant celle diffusée en juillet 2016 par un organe de propagande de Daech* et qui évoque les attaques aux civils désarmés.
Sur son site, le syndicat VIGI police, qui s’identifie comme celui de la colère policière, confirme les faits: «Dimanche 6 octobre 2019, nos collègues d’un commissariat francilien ont reçu un appel diffusant en boucle cette même chanson, incluant un autre couplet de la chanson».
Attaque à la préfecture de police
Une attaque au couteau perpétrée jeudi 3 octobre à la préfecture de police de Paris a fait quatre morts — trois policiers et un agent administratif — ainsi qu’un blessé grave. Le tueur, qui travaillait à la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP), a été abattu par la police.
Après avoir découvert certains signes de radicalisation au domicile de l’auteur de la tuerie qui s’était converti à l’islam, les enquêteurs estiment qu’il pourrait s’agir d’une attaque djihadiste. L’affaire a été soumise au parquet national antiterroriste.
* Organisation terroriste interdite en Russie