Le jeune gardien de la paix qui a permis de stopper l'attaque au couteau ayant coûté la vie à quatre personnes à la préfecture de Paris le jeudi 3 octobre est un stagiaire de 24 ans. Il vient d'achever sa formation et a été affecté il y a seulement six jours à la compagnie de garde, qui veille sur les entrées du public au siège de la préfecture.
«Ce n'est pas une question de jeunesse, on voit que le courage et la détermination sont dans l'ensemble des classes d'âge», a déclaré le préfet, Didier Lallement, rendant hommage au policier.
Il s’est également félicité de «l'excellence de la formation de nos fonctionnaires» et du «le sang-froid dont ils savent faire preuve».
«C'est un jeune fonctionnaire qui a fait cette neutralisation, un garçon qui vient d'arriver à la préfecture, un garçon qui était là depuis six jours», a constaté le préfet.
C’est dans la cour de la préfecture que le jeune policier a aperçu l’auteur de la tuerie. Il a lancé deux sommations exigeant que l’homme lâche son arme, mais celui-ci ne réagissant pas, il a pris la décision de tirer et l’a tué sur le coup.
«En cas d'absolue nécessité»
Le jeune gardien de la paix, qui était armé d'un fusil d'assaut HK G36, a été auditionné par la brigade criminelle de Paris.
Quatre morts et un blessé
Une attaque au couteau a été perpétrée jeudi 3 octobre dans l'enceinte de la préfecture de police de Paris par un homme qui faisait partie du personnel et qui travaillait à la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP).
Elle a fait quatre morts, trois policiers et un agent administratif, ainsi qu’un blessé. L’auteur de la tuerie a été abattu.
Les enquêteurs envisagent une éventuelle attaque djihadiste, l’analyse du téléphone du tueur leur ayant permis de constater des signes de radicalisation chez le meurtrier après sa conversion à l’islam. L'enquête a été confiée au parquet antiterroriste.