Qui est le policier stagiaire qui a neutralisé l'assaillant de la préfecture de police de Paris?

© AFP 2024 Martin BureauUn véhicule de la police près de la préfecture de police de Paris
Un véhicule de la police près de la préfecture de police de Paris - Sputnik Afrique
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Il n’a que 24 ans et n’avait été affecté à la préfecture de police que depuis six jours. Le policier ayant neutralisé le meurtrier qui a tué le 3 octobre quatre personnes vient seulement d'arriver à la préfecture.

Le jeune gardien de la paix qui a permis de stopper l'attaque au couteau ayant coûté la vie à quatre personnes à la préfecture de Paris le jeudi 3 octobre est un stagiaire de 24 ans. Il vient d'achever sa formation et a été affecté il y a seulement six jours à la compagnie de garde, qui veille sur les entrées du public au siège de la préfecture.

«Ce n'est pas une question de jeunesse, on voit que le courage et la détermination sont dans l'ensemble des classes d'âge», a déclaré le préfet, Didier Lallement, rendant hommage au policier.

Il s’est également félicité de «l'excellence de la formation de nos fonctionnaires» et du «le sang-froid dont ils savent faire preuve».

«C'est un jeune fonctionnaire qui a fait cette neutralisation, un garçon qui vient d'arriver à la préfecture, un garçon qui était là depuis six jours», a constaté le préfet.

C’est dans la cour de la préfecture que le jeune policier a aperçu l’auteur de la tuerie. Il a lancé deux sommations exigeant que l’homme lâche son arme, mais celui-ci ne réagissant pas, il a pris la décision de tirer et l’a tué sur le coup.

«En cas d'absolue nécessité»

Le jeune gardien de la paix, qui était armé d'un fusil d'assaut HK G36, a été auditionné par la brigade criminelle de Paris.

La préfecture de police de Paris, le 3 octobre 2019 - Sputnik Afrique
L’assaillant avait des contacts avec des individus de «la mouvance islamiste salafiste», selon le procureur
Selon le Code de la sécurité intérieure cité par Légifrance, le site officiel du gouvernement français pour la diffusion des textes législatifs et réglementaires, «les agents de la police nationale et les militaires de la gendarmerie nationale peuvent […] faire usage de leurs armes en cas d'absolue nécessité et de manière strictement proportionnée […] lorsque, immédiatement après deux sommations adressées à haute voix, ils ne peuvent contraindre à s'arrêter, autrement que par l'usage des armes, des personnes qui cherchent à échapper à leur garde ou à leurs investigations et qui sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d'autrui».

Quatre morts et un blessé

Une attaque au couteau a été perpétrée jeudi 3 octobre dans l'enceinte de la préfecture de police de Paris par un homme qui faisait partie du personnel et qui travaillait à la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP).

Elle a fait quatre morts, trois policiers et un agent administratif, ainsi qu’un blessé. L’auteur de la tuerie a été abattu.

Les enquêteurs envisagent une éventuelle attaque djihadiste, l’analyse du téléphone du tueur leur ayant permis de constater des signes de radicalisation chez le meurtrier après sa conversion à l’islam. L'enquête a été confiée au parquet antiterroriste.

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