L’assaillant avait des contacts avec des «individus susceptibles d'appartenir à la mouvance islamiste salafiste», a déclaré samedi 5 octobre le procureur du parquet national antiterroriste.
En outre, «plusieurs témoignages ont fait apparaître que le suspect aurait adhéré à une vision radicale de l'islam», a souligné Jean-François Ricard qui a également indiqué que l’auteur de l’attaque du 3 octobre à la préfecture de Paris était converti à l’islam depuis une dizaine d’années.
Les premières investigations ont révélé son «approbation de certaines exactions commises au nom de cette religion», «son souhait de ne plus avoir certains contacts avec des femmes», «sa justification» des attentats de Charlie Hebdo en 2015, ainsi que «son changement d'habitude vestimentaire depuis quelques mois», a-t-il noté.
Toujours selon le procureur, le suspect a échangé 33 textos à caractère religieux avec sa femme avant d’aller acheter les deux couteaux qui ont été les armes du crime.
L'enquête confiée au parquet antiterroriste
Ces éléments ont justifié que le parquet national antiterroriste se saisisse de l'affaire, a expliqué Jean-François Ricard, cité par Reuters.
Certains signes de radicalisation ayant été détectés chez le meurtrier après sa conversion à l’islam, l’enquête, initialement menée par le parquet de Paris, a été confiée au parquet national antiterroriste.