93 personnes ont trouvé la mort depuis le début des manifestations contre la corruption, le chômage et la déliquescence des services publics en Irak, selon un récent bilan de la commission gouvernementale des droits de l’Homme.
Dans le même temps, la chaîne Al-Arabiya parle d’une centaine de morts et de 540 interpellations en Irak. Des journalistes de l’agence Reuters ont pour leur part affirmé que plusieurs protestataires avaient été abattus par des tireurs d’élite de la police. Or, les forces de sécurité ont accusé vendredi des «snipers non identifiés» d’avoir tiré sur les manifestants et sur leurs membres à Bagdad.
Selon une ONG, les réseaux Facebook et Twitter ainsi que le service de messagerie électronique WhatsApp sont indisponibles dans le pays.
Mouvement de contestation inédit
Les protestations actuelles sont présentées par les manifestants comme «non partisanes», par opposition aux précédentes mobilisations tribales ou confessionnelles.
Sur fond de protestations irakiennes, le secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres a lancé un appel à la retenue policière lors des manifestations de rue dans le monde, sans toutefois citer de pays.