Le philosophe Michel Onfray a dénoncé sur Europe 1 l’inaction des autorités et le traitement médiatique de l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen.
Il a estimé que pour les médias, «la mort de Chirac avait volé un peu la vedette» au drame survenu dans l’usine normande, n’hésitant pas à dresser un parallèle avec le traitement médiatique de la catastrophe de Tchernobyl.
«C'est le truc habituel du pouvoir qui nous dit qu'il ne se passe rien, qu'il faut circuler, il n'y a rien à voir», a-t-il poursuivi, pointant les «risques industriels majeurs» que présentent les sites classés Seveso.
Évoquant le discours politique sur l’écologie à la lumière de l’incendie de Rouen, le philosophe a fustigé les deux poids, deux mesures des autorités.
«Qu'on arrête de mentir aux gens en disant que l'écologie est la chose la plus essentielle, quand on s'en moque complètement», a-t-il dénoncé avant de poursuivre: «quand il s'agit vraiment d'être écologiste, il n'y a plus personne».
La dangerosité pose question
C'est désormais le pôle santé publique du parquet de Paris qui est en charge du dossier.
Fidèle à la promesse de «transparence», la liste des produits qui ont brûlé a été publiée mardi soir. La préfecture a assuré que «tous les produits ne sont pas dangereux» et a mis en ligne 479 fiches sur «les caractéristiques des produits et les risques associés» en cas de combustion.