L’obésité infantile va augmenter de manière exponentielle, alors que marketing incessant pour la malbouffe s’étend au monde entier et que les gouvernements font peu d’efforts pour protéger la santé des enfants, révèle l’«atlas de l’obésité infantile» de la World Obesity Federation (WOF).
Le nombre d’enfants obèses dans le monde va atteindre 250 millions d’ici 2030, contre 150 millions aujourd’hui, d’après l’atlas. Seulement un pays sur 10 a une chance d’atteindre l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé: le nombre d’enfants obèses ne doit plus augmenter entre 2010 et 2025. Pour 156 pays sur les 191 analysés, les chances sont inférieures à 10%.
La France a 21% de chances d’atteindre les objectifs de l’OMS. La WOF prévoit qu’il y aura en 2030 plus d’un 1,3 million d’enfants et adolescents «bedonnants» entre 5 et 19 ans. Des chiffres qui sont similaires à ceux du Royaume-Uni. Les deux pays ont un score «dans le rouge» concernant la lutte contre l’obésité.
Les pays les plus touchés en 2030 seront les îles du Pacifique telles que les Îles Cook, Tuvalu, les Palaos, les Samoa ou encore les Îles Marshall, avec entre 30 et 40% d’enfants obèses. Parmi le top 20 des mauvais élèves, figurent aussi les États-Unis, l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Qatar et la Chine, qui en compteront entre 20 et 27%.
«Dans de nombreux pays, les services de santé ne pourront pas affronter la situation, a averti Tim Lobstein, coauteur de l’étude, au quotidien britannique The Guardian. «On peut en avoir marre de voir ces chiffres s’aggraver toujours davantage, mais ne rien faire va coûter beaucoup plus cher que de lancer des initiatives sur les marchés pour réduire le marketing global des boissons sucrées et des produits ultra-transformés», a-t-il fait savoir.
Les enfants obèses le restent souvent à l’âge adulte et ont de plus grandes probabilités de développer des problèmes de santé majeurs qui réduiront leur espérance de vie, comme les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2, précise The Guardian.