Depuis 20 ans, Catherine Fargeas et sa fille vivent dans une maison à Larchamp, en Mayenne. Il y a huit ans, la prairie qui surplombe la maison est convertie en champ de maïs. «Du jour où ce champ a été cultivé, ce sont des glissements de terrain au printemps et puis des glissements de produits d’épandage qui arrivent dans ma cour» raconte cette mère de famille à France Télévisions.
Dès 2013, la famille a perdu des lapins, des chèvres et même leur chien, sans raison apparente. Au cours de la même année, c’est la fille de Catherine qui est tombée malade. La jeune fille ne pouvait plus aller à l’école, elle devait étudier chez elle. On lui a diagnostiqué une maladie auto-immune: la polyarthrite infantile.
Ensuite, c’est l’état de santé de la mère qui se détériore. «J’ai commencé par une première tumeur qui a gonflé très vite, qui faisait 15 centimètres en quatre ou cinq jours», a-t-elle confié aux journalistes. «Trois mois après, j’ai eu un problème de thyroïde, […] et j’ai été touchée d’une autre tumeur», se rappelle-t-elle. Les médecins font alors mention d’un problème environnemental.
Par conséquent, l’équipe de France Télévisions a décidé de prélever une mèche de cheveux sur la mère et la fille pour les faire analyser en laboratoire. Les résultats sont sans appel: 15 pesticides ont été retrouvés sur l’échantillon, dont la plupart sont utilisés dans la culture de céréales. Il reste toutefois difficile d’établir un lien entre les maladies des Fargeas et les produits utilisés dans le champ de maïs à proximité immédiate de leur domicile.
Catherine Fargeas a porté plainte pour empoisonnement, l’enquête suit son cours.