Tout en étant certain de la culpabilité de Téhéran dans l’attaque des drones contre les sites pétroliers saoudiens perpétrée le 14 septembre, Riyad voudrait tout de même attendre les résultats de l’enquête concernant le lieu de lancement des appareils avant de répondre à cette agression.
«Nous croyons que c’est l'Iran qui est responsable de l'attaque, car les armes sont iraniennes. Nous savons que les appareils ne sont pas arrivés du sud, nous le concluons en fonction de leur portée. Nous pensons qu’ils sont arrivés du nord, certainement du nord. Ce que nous sommes en train de faire, c’est de définir le site de lancement exact», a déclaré Adel al-Joubeir lors d’une allocution devant le think tank américain Council on Foreign Relations, à New York.
D'après lui, dès que les experts de l'Onu et d'un certain nombre d'autres pays auront fini leur enquête dans le royaume, l'Arabie saoudite fera une déclaration dans laquelle elle «blâmera» le coupable.
Répondant à la question de savoir pourquoi le royaume n'avait pas réagi immédiatement à l'attaque, le ministre d'État a souligné que toutes les mesures de rétorsion ne seraient prises qu'une fois l'enquête terminée.
«Nous voulons savoir exactement ce qu'il s'est passé, d'où vient [cette attaque, ndlr], nous voulons obtenir un soutien international et nous voulons étudier toutes les options: diplomatique, économique et militaire, puis prendre une décision de manière efficace», a-t-il ajouté.
Les attaques de drones
Samedi 14 septembre, deux installations pétrolières de la compagnie Aramco en Arabie saoudite ont subi une attaque de drones. Celle-ci a été revendiquée par les rebelles yéménites Houthis. Selon les autorités saoudiennes, au moins 18 drones et sept missiles de croisière ont été utilisés. L’Arabie saoudite ainsi que plusieurs pays occidentaux accusent l’Iran, qui soutient le mouvement houthi, d’avoir orchestré l’opération. Téhéran a démenti toute implication.