Le projet de fusion entre Renault et Fiat Chrysler n’est plus d’actualité, selon le président de Renault, Jean-Dominique Senard.
«Aujourd'hui le sujet n'est pas sur la table. Si un jour il devait revenir dans des conditions qui seraient acceptables pour tous, je serais ravi. Mais ce n'est pas l'ordre du jour», a-t-il déclaré lors d'une audition devant la commission des Affaires économiques du Sénat.
Reuters rapporte que le président de Renault a également estimé que les points qui ont fait dérailler la fusion étaient secondaires par rapport aux défis auxquels est confrontée l'industrie automobile européenne. Il a plaidé pour une poursuite de la consolidation.
Toutefois, Jean-Dominique Senard a tenu à souligner qu’il y avait des chances pour qu’à l’avenir le groupe n’ait plus «que [ses] yeux pour pleurer» car il estime que faire face à la concurrence chinoise est essentiel aujourd’hui sur le marché d’automobile.
«Essayons de nous projeter et de comprendre que si nous n’anticipons pas, à travers certains regroupements de nos unités, notamment européennes, nous n’aurons que nos yeux pour pleurer dans quelques années», a-t-il argumenté.
Le constructeur Fiat-Chrysler (FCA) a retiré sa proposition de fusion avec Renault, qui les aurait propulsés numéro 3 mondial de l'automobile, faute d'obtenir un engagement rapide du groupe français, freiné par l'État actionnaire.