Le constructeur Fiat Chrysler (FCA) a retiré sa proposition de fusion avec Renault pour former le numéro 3 mondial de l'automobile, faute d'obtenir un engagement rapide du groupe français, freiné par l'Etat actionnaire.
Selon une source proche du groupe au losange, FCA a pris cette décision après que l'État français a demandé un report du vote du conseil d'administration de Renault sur le projet afin d'obtenir le soutien de Nissan.
Après avoir appris que le conseil de Renault n'avait pas encore tranché, le conseil d'administration de Fiat Chrysler, réuni sous la présidence de John Elkann, a décidé de retirer avec effet immédiat l'offre qu'il avait déposée neuf jours avant.
Renault avait annoncé quelques minutes plus tôt, dans un communiqué distinct publié après environ six heures de réunion, que son conseil d'administration n'avait «pas été en mesure de prendre une décision en raison du souhait exprimé par les représentants de l'État français de reporter le vote à un conseil ultérieur».
Comme le rappelle Reuters, les administrateurs s'étaient réunis pour la deuxième journée d'affilée «afin de continuer à étudier avec intérêt la proposition de FCA concernant une potentielle fusion à 50/50», a ajouté le conseil dans son communiqué.
Lesté par le retrait soudain de l'offre de fusion déposée par l'italo-américain Fiat Chrysler, le titre du constructeur automobile Renault s'enfonçait de plus de 7% lee 6 juin au matin à la Bourse de Paris. À 09H14 (07H14 GMT), l'action Renault chutait de 7,10% à 52,21 euros, dans un marché en hausse de 0,20%. Fiat s'affichait de son côté en repli de plus de 3% à la Bourse de Milan.