Les Journées du patrimoine se déroulent cette année entre 45e mobilisation des Gilets jaunes, marche pour le climat et manifestation contre la réforme des retraites. Dans l'après-midi, des Gilets jaunes sont venus participer à un rassemblement massif pour le climat, la marche devant débuter boulevard Saint-Michel/Luxembourg. Des sifflets, des slogans «Révolution!», «On est là!» se font entendre alors que le cortège avance.
«Nous sommes traités comme des criminels», a déclaré à l’AFP Brigitte, militante écologiste.
«On se rassemble juste pour dire qu'on n'arrive pas à vivre. C'est pas seulement contre un Président mais contre un système» qu'on manifeste, dit pour sa part une femme en sweat à capuche sous couvert de l'anonymat.
Le 45e samedi de mobilisation a démarré place de la Madeleine, où un important dispositif des forces de l'ordre a été déployé en prévision d'un samedi potentiellement à risque. La capitale est également le théâtre d'une manifestation à partir de 13h30 contre la réforme des retraites à l'appel du syndicat FO.



«Cette journée est symbolique pour nous, pour la convergence des luttes entre le climat, les retraites», souligne Eric, Gilet jaune venu de Toulouse.
Entre pétards et tirs sporadiques de gaz lacrymogène, l'atmosphère s'est brusquement échauffée peu après le début de la marche pour le climat. Des heurts entre les forces de l'ordre et certains manifestants ont eu lieu.
#MarchePourLeClimat | Exactions en cours par des individus violents. Les #FDO interviennent et répliquent avec des moyens lacrymogènes.
— Préfecture de Police (@prefpolice) September 21, 2019
Désolidarisez-vous des groupes à risques.
Les premières «exactions» de black blocs ont été commises, a annoncé la préfecture de police. Une banque a été dégradée, des motos et poubelles incendiées le long du passage des manifestants. La police a constaté la présence de 1.000 manifestants «radicaux» au total dans le cortège.
«Appel au calme»
La veille, Emmanuel Macron a formulé un «appel au calme» en prévision des manifestations des Gilets jaunes qui coïncideraient avec les Journées du patrimoine.
«C'est bien que les gens s'expriment […] Il faut que cela puisse se faire dans le calme», a-t-il indiqué.
Les autorités craignant un retour des violences, quelque 7.500 forces de l'ordre et militaires devaient être déployés, un ordre de dimensions équivalentes à celui du 1er-Mai dernier, d’après le préfet. Plusieurs établissements ont été fermés, dont l'Arc de Triomphe et le Grand Palais.