Quelques jours après que les États-Unis ont accusé l’Iran d’avoir attaqué deux installations pétrolières saoudiennes, Téhéran a promis de résister à tous les complots américains, a déclaré Yahya Rahim Safavi, conseiller militaire du guide de la révolution. Bien que les Houthis yéménites aient revendiqué les attaques de drones du 14 septembre, les États-Unis ont continué à en incriminer l’Iran.
«Si les Américains pensent à quelques complots que ce soient, la nation iranienne y répondra de la Méditerranée jusqu’à la mer Rouge et à l’océan Indien», a-t-il déclaré le 20 septembre, cité par l’Agence de presse de la République islamique (IRNA).
Trump face au même sort
«Le Président américain fera face au même sort que les six Présidents [américains, ndlr] précédents qui n’ont pas réussi à imposer leur volonté politique à la nation iranienne, et Trump rejoindra l'Histoire avec le même désir», a ajouté Yahya Rahim Safavi, ancien commandant du corps des Gardiens de la révolution islamique.
La veille, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a annoncé qu’une guerre totale serait déclenchée en cas d’attaque par Washington ou Riyad visant l’Iran. Auparavant, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo avait prévenu que son pays n'allait pas tolérer le «comportement menaçant» de l'Iran, accusé par Washington et Riyad d’être derrière les attaques contre les installations pétrolières saoudiennes.
Attaque contre les sites saoudiens
Selon le ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdoulaziz ben Salmane, cité le 14 septembre par la Saudi Press Agency, 5,7 millions de barils par jour sont concernés par l'interruption partielle, soit près de la moitié de la production saoudienne, ou 5% du commerce quotidien mondial du pétrole.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Abbas Moussavi a en réaction demandé de présenter des preuves de l’implication de son pays dans les frappes en question, qui avaient été revendiquées par les insurgés Houthis du Yémen.