Déjà en proie à un ralentissement de plus en plus prononcé, l’économie mondiale fait les frais d’un nouveau coup dur, analyse Bloomberg dans son article. Il s’agit du nouveau choc pétrolier, qui a «bien» choisi le moment, est-il précisé.
«Alors que sa gravité [du choc pétrolier, ndlr] dépendra de la durée de l’envolée des prix, son développement érodera ensuite le business et la confiance du consommateur, déjà fragile à cause du différend commercial entre les États-Unis et la Chine et le ralentissement de la demande mondiale», prévoit Bloomberg.
Selon l’agence de presse spécialisée dans l’économie et la finance, la baisse dans le secteur manufacturier à travers le monde freine la croissance des puissances exportatrices, la Chine et l’Allemagne.
«Un tel choc négatif, quand la croissance mondiale fait face à un ralentissement synchronisé avec plusieurs points chauds géopolitiques, c’est ce dont nous n’avons pas besoin», a expliqué à Bloomberg Rob Subbaraman, responsable de la recherche macroéconomique mondiale au sein de Nomura Holdings Inc. à Singapour.
Augmentation des prix de l’or noir
Deux installations pétrolières du géant Aramco en Arabie saoudite ont été la cible d’une attaque de drones de la part des Houthis yéménites, samedi 14 septembre. Cet événement a provoqué une diminution de moitié de la production et une augmentation du prix du brut de 12 à 13%.
Aramco n'a pas fourni de calendrier de retour à la normale, se contentant de déclarer dimanche qu'elle ferait dans environ 48 heures un nouvel état des lieux.
Une source au fait de la situation a déclaré à Reuters qu'un retour à la normale de la production de pétrole saoudienne devrait prendre «des semaines plutôt que des jours».