L’ex-consultant pour l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA), Edward Snowden, a déclaré dans un entretien à National Public Radio qu’il était prêt à se présenter devant la cour états-unienne, uniquement si le procès était équitable et objectif. Il a affirmé souhaiter raconter au jury pourquoi il avait livré des informations classifiées aux journalistes.
Selon lui, le jury devrait avoir également accès aux données qu’il a rendues publiques pour évaluer s’il avait fait une chose juste.
«On ne peut pas avoir de procédure équitable concernant une divulgation d’informations si le jury ne peut évaluer s’il était correct ou non de les divulguer», a pointé le lanceur d’alerte.
Dans le même temps, revenir aux États-Unis simplement afin d’entendre le jugement serait un mauvais exemple pour les personnes dans une situation comme la sienne: «Personne ne devient lanceur d’alerte parce qu’il le veut. Personne ne devient lanceur d’alerte parce qu’une fin radieuse l’attend», a mis en valeur Snowden.
Il n’a pas non plus «choisi la vie en Russie», mais a demandé l’asile à 27 pays lesquels lui ont refusé par crainte de mesures de rétorsion de la part des États-Unis, à la différence de la Russie.
Les racines de l’affaire Snowden
En 2013, Edward Snowden a fourni aux journaux The Washington Post et The Guardian des informations classifiées sur les programmes de surveillance des services de renseignement américains et britanniques sur Internet.
Accusé aux États-Unis d'espionnage et de vol de documents appartenant à l'État, le lanceur d’alerte vit actuellement en Russie où il s'est réfugié en 2013. La Russie lui a proposé un refuge d’un an à condition qu’il termine l’action visant son pays natal. En 2014, il a reçu un permis de séjour de trois ans, qui a été prorogé de trois ans en 2017.