Dans l’éditorial de sa revue mensuelle El Djeich (L’armée en arabe) du mois de septembre, l’armée algérienne a affirmé que l’ère où le pouvoir désignait les Présidents de la République était révolue.
Dans le sillage de l’engagement pris par l’armée d’accompagner, dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles, le mouvement populaire du 22 février jusqu’à la satisfaction de toutes ses revendications, El Djeich a écrit que «l’ère des dictats et de la fabrication des Présidents est définitivement révolue, comme l’a affirmé le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP)».
Les garanties du ministre de la Justice
Suite à l’adoption par le gouvernement algérien, lundi 9 septembre, de deux projets de loi relatifs à l’organisation des élections dans des conditions de transparence et d’impartialité, Belkacem Zeghmati, ministre de la Justice et garde des Sceaux, a expliqué le lendemain le projet relatif à l'autorité indépendante en charge des élections.
En vertu de ce projet de loi composé de 54 articles, «l'autorité procèdera à la tenue du fichier national du corps électoral et des listes électorales des communes et des centres diplomatiques et consulaires à l'étranger, outre la réception et l'examen des dossiers de candidatures pour le poste de Président de la République». «Elle aura également pour mission le contrôle du financement de la campagne électorale, a-t-il poursuivi.
En Algérie, l’économie rattrape la révolution
Depuis novembre 2017, l’économie algérienne a été maintenue en activité grâce à un financement non conventionnel décidé par le gouvernement d’Ahmed Ouyahia. Suite à la chute des prix du pétrole en 2014, les réserves de change du pays, à titre d’exemple, sont passées d’environ 179 milliards de dollars à environ 80 milliards en décembre 2018, selon les notes de conjoncture de la Banque d’Algérie correspondant aux mêmes périodes.
Cette situation économique se greffe à une crise politique ayant débuté le 22 février. Depuis la démission de l’ex-chef d’État Abdelaziz Bouteflika, le 2 avril, le pays est sans Président de la République élu. Ainsi, le gouvernement se contente de gérer les affaires courantes jusqu’à l’élection d’un nouveau chef de l’État.