Marine Le Pen: les mutilations des manifestants, «une marque indélébile du quinquennat Macron»

© AFP 2023 STRINGER Marine Le Pen
 Marine Le Pen  - Sputnik Afrique
S'abonner
Considérant que la principale faute du chef de l’État est d’avoir «lancé les Français les uns contre les autres», la chef du Rassemblement national a estimé que le quinquennat d’Emmanuel Macron resterait marqué par les «mutilations des manifestants».

Marine Le Pen a dénoncé dimanche les «dérives antidémocratiques» et «impardonnables» du gouvernement lors des manifestations des Gilets jaunes depuis un an, les «mutilations des manifestants» constituant selon elle la «marque indélébile du quinquennat Macron», rapporte l’AFP.

Eric Drouet, 7 septembre 2019 - Sputnik Afrique
Pour Éric Drouet, le mouvement des Gilets jaunes est «obligé de reprendre» - vidéo
En pleine rentrée politique dans son fief d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), la présidente du Rassemblement national a vivement critiqué la gestion gouvernementale de cette «crise sociale», dénonçant «l'arrogance des dirigeants et le mépris de classe» qui ont, ces derniers mois, «profondément divisé» les Français selon elle.

«Fallait-il ajouter à la fracture sociale, territoriale, identitaire, une fracture psychologique qui voit désormais deux France se regarder avec méfiance et même avec défiance?», a-t-elle déclaré.

«Des mots blessants, on est passé au fil des mois aux actes blessants. Par la brutalité de son programme le pouvoir a heurté et inquiété. Par ses méthodes, il a humilié, brutalisé», a-t-elle poursuivi.

Des CRS à Montpellier lors une manifestation des Gilets jaunes - Sputnik Afrique
En France, un journaliste belge verbalisé pour «participation» à une manifestation de Gilets jaunes
«Les mutilations des manifestants de l'année dernière, tragiques faits d'armes de l'indigne M.Castaner, restent une marque indélébile du quinquennat Macron», a-t-elle lancé.

«Derrière les sourires de jeunes premiers (...) c'est l'image de notre pays qui a été abîmée. Les gardes à vue préventives, les campagnes de diffamation d'État contre les opposants ou les manifestants, panoplie des régimes autoritaires, n'ont pas grandi l'image de nos gouvernants», a-t-elle encore critiqué.

«La pire faute» de Macron

«On a vu des chars dans Paris, des policiers armés de pistolets mitrailleurs, pour faire face à des Français», a regretté la patronne du RN, assurant: «ces dérives antidémocratiques constituent une faute éthique, une faute impardonnable que nous ne voulons plus revoir».

«Le Président a d'ailleurs conscience d'avoir mal agi, il a rangé Castaner dans un placard, il commence à se risquer à un timide mea culpa de circonstance», a-t-elle ajouté, citée par l’AFP.

Pour Marine Le Pen, «la faute politique» de ce gouvernement est aussi «d'avoir mis en œuvre un projet pour ceux qui ont réussi, tout en ignorant voire méprisant ceux qui aux yeux du Président ne seraient rien».

«La pire faute politique de M.Macron sera d'avoir lancé les Français les uns contre les autres», a-t-elle conclu.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала