Dans la soirée, le ministre de la Santé des Bahamas a déclaré à des médias locaux et américains que le bilan était passé de 7 à 20 morts et qu'il allait s'alourdir.
«Les opérations de sauvetage et l'exploration des maisons inondées viennent juste de commencer», a-t-il rappelé à une radio bahaméenne.
Un bilan confirmé lors d'une conférence de presse par le Premier ministre Hubert Minnis. Celui-ci a évoqué une «dévastation générationnelle» après le passage de Dorian sur les Bahamas, particulièrement sur les îles Abacos et de Grand Bahama.
Dorian s'est acharné sur l'archipel, au-dessus duquel il est longtemps resté quasi immobile, faisant tomber jusqu'à 76 cm de pluie.
Les Nations unies ont estimé mercredi soir qu'environ 70.000 personnes avaient «besoin d'une aide immédiate» aux Bahamas. Le secrétaire général adjoint pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock, a indiqué que l'Onu avait débloqué un million de dollars de son fonds d'urgence pour apporter une première aide aux sinistrés.
De la catégorie 5, la plus élevée, l'ouragan avait été rétrogradé en catégorie 2 mais les météorologues américains l'ont remonté en catégorie 3 mercredi soir. Avec des vents allant jusqu'à 185 km/h, Dorian se trouvait à 03h00 GMT à environ 170 kilomètres au sud de la ville côtière de Charleston (Caroline du Sud) et progressait à environ 11 km/h en direction du nord. La Floride devrait en revanche être épargnée.
«C'est un ouragan très erratique, très lent, très puissant», a affirmé Donald Trump mercredi. «Mais nous sommes très bien préparés.»
Plusieurs parties de la côte sud-est des États-Unis, où vivent des millions de personnes, ont été placées en état d'urgence. Des ordres d'évacuation obligatoires ont été émis dans plusieurs zones.
Le Centre national des ouragans américain (NHC), basé à Miami, a mis en garde contre la montée des eaux dans ces régions, parlant d'une situation potentiellement extrêmement dangereuse.
Aux Bahamas, la destruction était immense, selon des images aériennes de l'île de Grand Abaco. Des centaines de maisons ont vu leur toit s'envoler, des voitures étaient submergées par les inondations, des bateaux étaient en miettes.
A l'aéroport de Nassau, la capitale, les hélicoptères des secours s'envolaient pour les zones dévastées, tandis que plusieurs ambulances attendaient de transporter les blessés rapatriés vers les hôpitaux locaux.
La Croix-Rouge a indiqué que 13.000 maisons pourraient avoir été endommagées ou détruites. Les garde-côtes américains et la marine britannique participaient aux secours. Plusieurs églises organisaient des collectes dans le quartier de Coconut Grove, berceau de la communauté bahamienne à Miami, en Floride.