L’enquête internationale sur la catastrophe du MH17 se base sur la position de ceux qui ont souffert de cette tragédie, a déclaré le Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad dans une interview avec Sputnik en marge du Forum économique oriental qui se déroule à Vladivostok..
«Leurs points de vue ne peuvent être justes et neutres», a-t-il ajouté. De son avis, il est nécessaire de créer un organe impartial composé d'experts de différents pays afin de mener l’enquête.
Dans le même temps, M.Mohamad a noté que la Malaisie n'avait pas eu accès aux preuves dans l'affaire du crash du Boeing MH17 depuis longtemps. «Nous ne savons pas si les preuves auxquelles nous avons actuellement accès se basent vraiment sur des faits sur une longue période», a-t-il déclaré.
Accusations contre la Russie
Le Premier ministre malaisien a également commenté les accusations contre la Russie sur son éventuelle implication dans la tragédie. Selon lui, elles trouvent leurs origines dans les mauvaises relations entre l'Occident et Moscou et la recherche immédiate d’un coupable pour le paiement des assurances.
«Si vous pouvez trouver un pays responsable de la tragédie, les proches des victimes pourront faire valoir leurs droits à l'assurance. Bien sûr, les proches ne doutent pas des résultats de l'enquête. Si la Russie se révèle coupable, elle devra verser une indemnisation pour la catastrophe», a-t-il ajouté.
La Malaisie doute toutefois qu’il existe des motifs suffisants pour maintenir les accusations contre la Russie.
Auparavant, le responsable avait déjà exprimé sa méfiance à l'égard des conclusions de l'enquête internationale. M.Mohamad a déclaré que les États-Unis, les Pays-Bas et l'Australie ne souhaitaient pas vraiment établir les causes et trouver les véritables coupables de la tragédie, mais avaient simplement décidé d’accuser la Russie.
Catastrophe du MH17
Le Boeing malaisien en provenance d'Amsterdam et à destination de Kuala Lumpur s'est écrasé le 17 juillet 2014 dans les environs de Donetsk. 298 personnes se trouvaient à bord. Aucune n'a survécu. Kiev en a accusé les insurgés, mais ces derniers ont déclaré ne pas disposer de moyens permettant d'abattre un avion à une telle altitude. Le JIT, qui mène l'enquête sur les circonstances du crash sous la direction du parquet néerlandais et sans la participation de la Russie, a présenté plus tard des conclusions intermédiaires.
L'enquête affirme que le Boeing aurait été abattu par un système antiaérien Bouk appartenant à la 53e brigade antiaérienne russe de Koursk. Comme l'a déclaré le procureur général adjoint russe Nikolaï Vinnitchenko, les autorités russes ont remis aux Pays-Bas non seulement les données radars, mais également la documentation attestant que le missile Bouk qui avait touché le Boeing appartenait à l'Ukraine, mais cette information a été ignorée par les enquêteurs.